Algérie

L'examen de la coopération sécuritaire algéro-française au menu



L'examen de la coopération sécuritaire algéro-française au menu
Merzak MeneceurQuelques jours après le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, c'est le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui effectue une visite officielle à Alger, aujourd'hui et demain. Le porte-parole du Quai d'Orsay a indiqué mardi dernier que «c'est une visite très importante», avant de révéler, vendredi en fin de journée, le programme du séjour algérois du chef de la diplomatie française, qui a aussi en charge le développement économique international.En premier lieu, Fabius «rencontrera le président Bouteflika, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, son homologue, Ramtane Lamamra, et le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, ainsi que le ministre de l'Industrie, Abdesselam Bouchouareb».Le porte-parole a ensuite indiqué les trois grands thèmes qui seront au centre des discussions algéro-françaises d'Alger.En premier lieu, il a indiqué que «ce déplacement sera l'occasion de poursuivre les concertations bilatérales sur les questions sécuritaires régionales, et notamment sur le Mali et la Libye». Il s'agirait certainement d'un échange des analyses, faites sur la base des informations en possession des uns et des autres, que font les deux pays sur la dangerosité déstabilisatrice que représente actuellement le terrorisme international dans la région saharo-sahélienne et sur les initiatives à prendre pour aider la Libye et le Mali à résoudre les problèmes cruciaux qu'ils affrontent. Pour la France, l'Algérie est un pays incontournable dans la lutte antiterroriste régionale et dans la recherche de solutions globales et durables pour ramener la paix et la sécurité.En second lieu, le porte-parole du Quai d'Orsay a souligné que «les questionséconomiques occuperont aussi un large segment de ce déplacement. Le ministre sera accompagné d'une délégation d'entrepreneurs français et poursuivra ainsi l'accompagnement des projets de partenariat industriel». Fervent de la diplomatie économique, Fabius est arrivé lors du dernier remaniement ministériel français à convaincre le président Hollande de rattacher à son ministère l'économie internationale et le secrétariat d'Etat au Commerce extérieur. Sa mission à Alger intervient dans le prolongement des 8es «Rencontres Algérie», qui se sont tenues à Paris le 16 mai dernier. La France affirme sa volonté de participer au renouveau industriel de l'Algérie et voir ses entreprises s'impliquer dans l'agriculture et le tourisme. Les projets de partenariats en négociations sont, outre ceux conclus depuis un an, nombreux à avoir dépassé le stade d'approche et certains sont au stade de finalisation entre des industriels français et leurs homologues algériens, du public comme du privé. La conclusion d'accords aujourd'hui et demain à Alger n'est pas à exclure.Enfin, en troisième lieu, le porte-parole de la diplomatie française a indiqué qu'au cours de son séjour algérois, Fabius «poursuivra les discussions bilatérales sur l'ensemble des projets de coopération tournés vers la jeunesse, et notamment sur les question de formation et d'employabilité.Il évoquera aussi les questions relevant des liens humains très denses entre la France et l'Algérie».Comme pour la coopération économique, ce troisième thème se réfère aux engagements pris par les deux Etats dans «La Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération», signée le 19 décembre 2012 par les présidents Bouteflika et Hollande, et au communiqué final du 20 décembre de la même année rendu public par les ministères des Affaires étrangères des deux pays. Même si des progrès notables ont été réalisés depuis dans les domaines de la formation, de l'enseignement et humains, beaucoup reste à faire. Par exemple, si en 2013 la France comptait 22 697 étudiants algériens, troisième nationalité la plus représentée derrière le Maroc et la Chine, les nouveaux candidats sont confrontés à un véritable parcours du combattant imposé par des procédures administratives françaises, sans oublier celles pour l'obtention du visa.C'est la commission des Affaires étrangères du Parlement français qui, dans un rapport d'octobre 2013, a plaidé pour «un accroissement du nombre des étudiants algériens en France, la création d'un Office franco-algérien de la jeunesse et la facilitation de l'octroi de visas» afin de renforcer «la dimension humaine» de la coopération franco-algérienne.M. M.




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