Le tribunal de Tipasa a rendu hier son verdict dans le procès de l'affaire de l'ex-sénateur du RND. Malik Boudjouher a écopé d'une peine de 7 ans de prison ferme, assortie d'une amende d'un million de dinars et d'une interdiction d'exercer de hautes fonctions ou de postuler à des postes politiques durant une période de cinq ans. Dans son prononcé de verdict, le magistrat n'a pas retenu l'accusation d'abus de fonction.Le tribunal de Tipasa a, en revanche, acquitté les deux autres prévenus impliqués dans la même affaire et ordonné la restitution de leurs voitures saisies au mois d'août dernier par la police judiciaire, lors de leur arrestation en même temps que Malik Boudjouher. Le membre du Conseil de la nation avait été interpellé, l'été dernier, en flagrant délit de réception de deux millions de dinars versés par un investisseur privé en vue d'une intervention pour régulariser un projet touristique dans la région de Cherchell. Lors de la plaidoirie, la défense de l'accusé a soutenu qu'il s'agissait d'un prêt contre un chèque en blanc. La chambre correctionnelle avait néanmoins jugé très graves les faits pour répondre favorablement à une demande de liberté provisoire formulée le 14 avril dernier par ses avocats.
L'arrestation du sénateur s'appuie sur les articles 111 du code pénal et 128 de la Constitution, stipulant qu'en cas de "flagrant délit ou de crime flagrant, il peut être procédé à l'arrestation du député ou du membre du Conseil de la nation". Le bureau de l'Assemblée populaire nationale ou du Conseil de la nation, selon le cas, en est immédiatement informé. Il peut être demandé, par le bureau saisi, la suspension des poursuites et la mise en liberté du député ou du membre du Conseil de la nation. Ce qui n'a pas été fait dans ce cas-là.
Une vingtaine de membres du Conseil de la nation ont décidé, toutefois, de boycotter le 4 septembre dernier les travaux de la séance d'ouverture de la session parlementaire, en guise de solidarité avec leur ancien collègue.
Malik Boudjouher avait, également, été lâché par son parti, le RND, qui a décidé de le radier de ses rangs, en se référant dans sa décision à certaines dispositions des statuts du parti.
Nissa H.
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Posté Le : 06/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nissa Hammadi
Source : www.liberte-algerie.com