Algérie

L'ex-président de l'ONEC remet en cause la loi



L'ex-président de l'ONEC remet en cause la loi
La loi 10/01 du 29 juin 2010 qui régit la profession comptable algérienne met en cause la crédibilité de l'économie nationale dans son ensemble, a estimé, hier, Mohamed-Lamine Hamdi, observateur averti de la scène économique et financière et ex-président de l'Ordre national des experts comptables (ONEC) lors du 8e forum d'Algeria-Invest dont il était l'invité.
Selon cet expert, l'avis des acteurs fondamentaux dont les professionnels n'a pas été pris en considération. «Les 340 000 entreprises et les 45 000 sociétés existantes en Algérie n'ont pas été consultées», s'est-il exprimé avant d'ajouter que l'Algérie compte plus de 120 instituts, centres universitaires et universités formant des jeunes dans cette spécialité en raison de quelques 5 000 étudiants par an. D'autre part, il n'a pas nié le fait que ce nombre n'est pas pris en charge et n'a pas la possibilité de passer le concourt d'expert-comptable, puisque ce dernier a été gelé depuis des années. A ce titre, Il a mis l'accent sur l'absence de la liaison théorie pratique dans les programmes de formation. De même, il a affiché sa déception quant à l'absence de dialogue qui a résulté en un texte de loi non adapté ni à l'intérêt des professionnels ni à l'économie nationale. Le comptable qui est un élément pilier et fondamental pour la pérennité et la continuité de l'entreprise, et par conséquent de l'économie nationale, explique-t-il, doit réjouir de sa liberté pour exprimer son expertise et réaliser son travail, et c'est de même pour un commissaire aux comptes. Mais cette liberté a été limitée depuis l'adoption de la loi 10/01 du 29 juin 2010. En effet, il considère que cette loi intervient pour renforcer le secteur public au moment où on met en place la normalisation comptable internationale qui est un élément de la mondialisation. «A travers cette loi, on veut en quelque sorte cadenasser la profession.» Par ailleurs, il a indiqué que l'affaire Orascom Telecom Algérie (OTA) qui est une affaire d'intérêt public a été tout de même confiée à une expertise étrangère parce que cette dernière doit être compétente tandis que l'expertise algérienne ne peut pas être neutre du moment où elle est contrôlée par l'administration depuis la mise en application de ladite loi. Il a, en contrepartie, salué la plus importante entreprise du pays, Sonatrach, pour son geste louable envers les comptables nationaux auxquels elle a fait appel pour les besoins d'assistance de ses filiales dans les opérations d'évaluation et de la formation du personnel.


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