Algérie

L'ex-PDG et ses deux fils auditionnés hier



Selon des sources, Mohamed Meziane, sous contrôle judiciaire, et ses deux fils, en détention provisoire depuis plus d’une année, sont concernés par un nouveau chef d’inculpation lié au blanchiment. Pour cette raison, le juge les a interrogés sur leurs biens immobiliers et leurs comptes ainsi que ceux de leurs épouses. Selon nos sources, le magistrat enquêtait sur la véracité ou non de l’acquisition d’appartements et de villas par les enfants et le père Meziane ainsi que de comptes bancaires en dinars et en devises, que les officiers de la police judiciaire relevant du Département de renseignement et de sécurité (DRS), avaient mentionnés sur leur rapport préliminaire, et dont l’origine serait liée à leurs activités. Ce scandale, faut-il le préciser, a éclaté en janvier 2010 et concerne des contrats de gré à gré accordés au groupe Funkwerk Plettac Contel pour des équipements de contrôle et de sécurité, et à l’italienne Saipem, où exerçaient les deux enfants de l’ex-PDG. Présentés à la justice, ces derniers ainsi que l’ancien PDG du CPA, Hachemi Meghaoui, son fils (propriétaire d’un bureau d’études), Ali Smaïl Djaâfar, privé et deux vice-présidents de Sonatrach, Benamar Zenasni (chargé de l’activité transport par canalisation - TRC) et Belkacem Boumediène (chargé de l’activité amont - exploration et production), ont été mis sous mandat de dépôt, alors que Mohamed Meziane, ex-PDG de Sonatrach, et Chawki Rahal, vice-président chargé de l’activité commercialisation, ont été placés sous contrôle judiciaire.
Il y a quelque temps, le juge d’instruction avait auditionné les représentants de la société allemande sur les transferts de fonds opérés par Fawzi, l’un des fils Meziane (actionnaire dans la représentation d’Alger dirigée par Ali Smaïl Djaâfar, actuellement en détention) ainsi que l’origine des biens qu’il aurait achetés à l’étranger, notamment une maison sise à Paris, d’une valeur de 560 000 euros, offerte, selon les enquêteurs, à l’épouse du PDG pour lui permettre de s’y installer lors de ses soins en France. Une confrontation a été organisée entre l’inculpé et des témoins. Pour sa part, Mohamed Rédha, le second fils de l’ex-PDG de Sonatrach, avait, selon l’enquête, rejoint le groupe Saipem comme conseiller pour un salaire de 140 000 DA et a bénéficié de 480 actions sans contrepartie. Pour les enquêteurs, il aurait été utilisé pour faciliter l’obtention des marchés auprès de la compagnie à travers son père. Lui aussi devait s’expliquer, hier, sur ses actions et sur les biens qu’il possède.
 


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