Algérie

L'ex-ministre égyptien de l'Intérieur accusé



But de ce carnage '  Servir les intérêts obscurs du raïs. Les détails de cette affaire sont révélés  par deux membres du groupe recrutés par les services secrets égyptiens.
Le Foreign Office détiendrait des preuves accablantes contre l'ancien ministre égyptien de l'Intérieur, le général Habid El Adly, soupçonné d'être à  l'origine de l'attentat commis le 1er janvier contre l'église d'Alexandrie Alqadissine, causant la mort de 24 fidèles coptes lors de la cérémonie de Noël. Limogé le 31 janvier dans le sillage de tout le gouvernement, l'ex-homme de main du président Moubarak serait sous le coup d'une demande de mise en examen déposée par un collectif d'avocats conduit par Ramzi Mamdouh du barreau du Caire.
De son côté, le procureur général d'Egypte, Abdelmadjid Mahmoud, considère que les éléments à  charge sont «suffisamment graves» pour l'ouverture d'une enquête. L'affaire révélée par la presse libanaise et relayée par des sources coptes d'Egypte est d'une gravité exceptionnelle pour ses retombées sur la personne du raïs lui-même et son vice-président, Omar Souleïmane, forcément dans le secret du complot pour avoir la haute main sur les services secrets.  Hosni Moubarak aurait, en effet, entériné un plan machiavélique pour rallier les USA et l'Union européenne à  sa cause de pseudo-défenseur des libertés menacées par  le spectre islamiste. Le 25 janvier, El Ahram  publiait une déclaration du ministre de l'Intérieur accusant un groupe radical palestinien de Ghaza en lien avec Al Qaîda  de l'attentat d'Alexandrie.
La manipulation conforme aux motifs recherchés par les maîtres de guerre de l'administration israélienne devait accréditer Hosni Moubarak de l'image d'homme fort obligé de bourrer les urnes pour sauver l'Egypte.
Le complot aurait été dévoilé par deux transfuges de Gound Allah réfugiés à  l'ambassade du Royaume-Uni au Caire après leur évasion des locaux de la police. Ils avaient été arrêtés dans l'appartement de la rue Abdel Moneim, à  Alexandrie. Les deux hommes, transférés en ambulance, ont été enfermés dans un immeuble du ministère de l'Intérieur du gouvernorat de Guizeh. Ils auraient sous-traité l'organisation de l'attentat à  la voiture piégée commanditée par les services du général ministre, Habib El Adly. Le conducteur Abderrahmane Ahmed Ali, recruté pour la mission criminelle, a trouvé la mort au volant du véhicule piégé.
Ce serait le lieutenant Fathi Abdelwahid qui aurait actionné le système de mise à  feu par télécommande pour accréditer la thèse de l'attentat kamikaze.
L'agent Abderrahmane Ahmed avait pour consigne de garer le véhicule bourré d'explosifs devant l'église. Selon les mêmes sources, les services britanniques auraient réuni «des documents écrits et des enregistrements audio» qui révèlent l'existence d'un «corps spécial» composé de 22 officiers barbouzes.
Ce serait l'un de ces hommes, le lieutenant Fathi Abdelwahid, qui aurait été missionné par le ministre de l'Intérieur le 11 décembre 2010 pour monter le coup. L'officier prend alors contact avec un certain Mohamed Khaled, ancien membre de Gamaât Islamyya, retourné par les services spéciaux alors qu'il purgeait une longue peine dans une prison. Son rôle était de recruter les éléments du groupe terroriste et de fournir la logistique pour «punir les coptes».
 


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