L'ex-directeur de l'ENIT dans l il du cyclone de la justice à El Bayadh

Aussi volumineuse qu'un roman, l'affaire dite de l'Entreprise Nationale des Travaux El Haoudh (ENIT), ex-syndicat intercommunal des Travaux d' EL Bayadh, déjà ficelée par des experts de la police économique de la sûreté de la wilaya, sera sous les feux des projecteurs du parquet. Ce dernier aura à  entendre, en sus de l'ex-directeur de cette entreprise, plus d'une vingtaine de personnes, comptables, entrepreneurs, responsables des finances et de la comptabilité, impliquées, de près ou de loin, dans la gestion en dents de scie de cette entreprise. Cette dernière a subi, nous dit-on, un énorme préjudice financier. Le pot aux roses a été mis à  nu lors d'une inspection effectuée par la tutelle de Béchar. Un trou de plus de 19 milliards de centimes a été découvert dans les comptes financiers de cette entreprise et dont l'ex-directeur, selon des indiscrétions, se trouverait bel et bien dans un joli pétrin, d'après les premiers éléments de l'enquête judiciaire. Cet ex-gestionnaire s'est octroyé, sans l'aval de sa tutelle, durant son exercice entre 2005 et 2009, un salaire mensuel de 17 millions de centimes et des indemnités faramineuses d'un montant global de 350 millions de centimes relatives à  des frais de mission fictives et à  des primes de rendement. Des engins mécaniques de travaux publics, des véhicules légers, flambant neuf, ainsi que des camions de gros tonnages se sont volatilisés, comme par enchantement, du parc de cette entreprise de construction vouée à  un bel avenir mais qui a entamé, depuis, sa descente aux enfers.