Algérie

L'ex-commando Ali-Khodja revisité à Boukram L'association Mechaâl Echahid lui a rendu hommage



L'ex-commando Ali-Khodja revisité à Boukram L'association Mechaâl Echahid lui a rendu hommage
a l'occasion du 58e anniversaire de la création du commando Ali-Khodja, une élite de l'Armée de libération nationale (ALN) dans la zone I de Palestro (Lakhdaria), de la wilaya IV historique, commune de Boukram, à l'ouest de Bouira, un vibrant hommage a été rendu, samedi à ce héros.
L'association Mechaâl Echahid a organisé une rencontre qui a regroupé sur les lieux les premiers éléments du commando encore en vie, tels que Mustapha Leblidi, officier de ce commando, Ammi Ali, Ammi Messaoud, Mohamed Abdelmoula, la moudjahida Mme Nachet dite Mimi, ainsi que des représentants de la direction des moudjahidine de la wilaya de Bouira et des autorités locales. Avant la conférence, une gerbe de fleurs a été déposée sur la stèle commémorative, érigée à la mémoire des 500 martyrs de la commune de Boukram. Mustapha Leblidi est revenu, dans sa conférence, sur les exploits de la guerre de Libération nationale dans cette commune, où le martyr Ali Khodja a joué un rôle important.
Il a rappelé notamment que «le commando a été créé en 1956 par Ali Khodja, dit Si Lakhdar, dans ce bourg de Boukram. L'ennemi français le désignait par «commando 41, zone I». Il a indiqué que «le moudjahid Ali Khodja était sergent dans l'armée française et ouvrier fraiseur dans une caserne de maintenance des armes à Alger, avant de déserter, le 17 octobre 1955, avec deux de ces compagnons en emportant quelques armes». Il a ajouté que «c'est le seul homme a avoir circulé de jour dans la localité de Boukram pendant la guerre».
Avec son commando, il a mené plusieurs attaques contre l'armée d'occupation dont celles d'Aïn Defla et du village d'Ouled Moussa. Il a rejoint dans le maquis le colonel Amar Ouamrane qui l'avait promu au grade de lieutenant à la tête de la zone I de la wilaya IV. En tant que chef de commando, il deviendra par ses actes et par sa maîtrise dans la gestion des situations difficiles, et surtout par ses capacités de meneur d'hommes, l'une des légendes de l'ALN. «Le commando était tout le temps composé de 110 combattants car ceux qui tombaient au champ d'honneur, étaient toujours remplacés par d'autres valeureux moudjahidine», a précisé M. Leblidi.
De son côté, Mohamed Chérif Ould El-Hocine, un ancien officier de l'ALN, a saisi cette occasion pour donner un aperçu sur le parcours héroïque du moudjahid Ali Khodja. Il a affirmé que le commando Ali-Khodja était un exemple de combativité dans la wilaya IV, en dépit de l'insuffisance d'armes et de munitions.
Il a indiqué que le 4 mai 1956, il a tendu une embuscade dans la région de Palestro contre une section du 9e régiment d'infanterie colonial. Par ailleurs, ce témoin vivant a invité les présents à lire les livres qu'il a édités sur les batailles menées par des combattants dans la région. De la résistance à la guerre d'indépendance, un des livres de référence publiés par l'auteur, a été distribué gratuitement. Il a également fait savoir qu'il a déjà édité deux livres, en trois langues, arabe, français et amazigh.
Il s'agit de Au c'ur du combat, Afin que nul n'oublie, et bientôt, N'oubliez pas les martyrs. Activement recherché par l'armée coloniale, Ali Khodja est tombé au champ d'honneur, avec 17 de ses compagnons, le 19 mai 1956 au lieu-dit Haouch Ben M'rabet, à Bordj El Kiffan. Le commandant Azzedine lui succéda à la tête du célèbre commando à partir de janvier 1957. La cérémonie s'est terminée par la remise de médailles à deux équipes sportives ainsi qu'à Mohamed Chérif Ould El-Hocine, le commandant Rabah Zerari dit Si Azzedine, Mustapha Leblidi, la moudjahida Mimi et le moudjahid Ali Baryanou, qui ont été honorés, par l'association Mechaâl Echahid.


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