Algérie

L'ex-chef du Pentagone compare Donald Trump aux nazis



Dans une déclaration faite ce jeudi 4 juin 2020 dans la télévision nationale iranienne, le Président Hassan Rohani a exprimé la solidarité de son pays avec le peuple américain, accusant la Maison-Blanche et Donald Trump d'être derrière les exactions subies par les manifestants dans la rue. Le 3 juin, l'ex-secrétaire d'Etat américain à la Défense, le général James Mattis (2017-2018), a accusé le Président américain de vouloir diviser l'Amérique dans une tribune publiée dans le journal local The Atlantic.«Les Etats-unis vivent les pires moments de leur histoire», estime le chef d'Etat iranien, rapportant l'agence IRNA. «Nous exprimons notre solidarité au peuple américain et nous condamnons énergiquement les crimes qui sont commis là-bas sur ordre de la Maison-Blanche et de son Président», ajoute-t-il. De son côté, l'ancien secrétaire américain à la Défense James Mattis, qui a démissionné en 2018 de l'administration Trump, a accusé le Président américain de tenter de diviser les Etats-Unis, comparant son approche aux tactiques des nazis. Il était resté silencieux depuis son départ de l'administration présidentielle suite à des désaccords sur la Syrie et l'Afghanistan mais a finalement réagi aux troubles qui agitent actuellement le pays. James Mattis, ex-patron du Pentagone, a critiqué la gestion du Président américain du mouvement né du meurtre de George Floyd lors de son interpellation violente. «De mon vivant, Donald Trump est le premier Président qui n'essaie pas d'unir le peuple américain . Au lieu de cela, il essaie de nous diviser. Nous sommes témoins des conséquences de trois années de cet effort délibéré», a déclaré l'ex-locataire du Pentagone.
«Les instructions données par les départements militaires à nos troupes avant l'invasion de la Normandie rappelaient aux soldats que le slogan nazi pour nous détruire, était «diviser pour régner». Notre réponse américaine est l'union fait la force. Nous devons convoquer cette unité pour surmonter cette crise, en étant confiants que nous sommes meilleurs que notre politique», a écrit M.Mattis dans un communiqué publié par The Atlantic. le Président américain a rapidement réagi dans un tweet. Donald Trump l'a qualifié de «général le plus surestimé du monde et de chien fou». «Je suis content qu'il soit parti ! », a conclu le locataire de la Maison-Blanche. Après un weekend mouvementé d'émeutes, Donald Trump a annoncé le 1er juin sa volonté de déployer l'armée à Washington et dans d'autres villes importantes du pays où les manifestations ont été émaillées de violence. Toutefois, le Président américain a fait machine arrière mercredi, après que l'actuel chef du Pentagone, Mark Esper, a dit exclure de recourir à l'armée face aux manifestations.
Manifestation en masse après la mort de l'homme
Noir étouffé par un policier La mort d'un Noir américain à la suite d'une arrestation musclée a déclenché la colère aux Etats-Unis, sa famille dénonçant un usage inhumain ,de la force et le racisme de la police de Minneapolis. Cet Afro-Américain, George Floyd, âgé de 46 ans, est décédé le 25 mai juste après avoir été arrêté par la police, qui le soupçonnait d'avoir voulu écouler un faux billet de 20 dollars. Lors de l'intervention, il a été plaqué au sol par un agent qui a maintenu son genou sur son cou pendant de longues minutes. «Je ne peux plus respirer», l'entend-on dire sur un enregistrement de la scène, devenu viral.
Le Haut commissariat de l'Onu pour les réfugiés a appelé à une enquête indépendante sur toutes les attaques contre la police et les manifestants aux Etats-Unis qui ont entraîné des blessés et des morts. «la violence, le pillage et la destruction de biens et des environs ne résoudront pas le problème de la brutalité policière et de la discrimination enracinée. Je réitère mes appels aux manifestants pour qu'ils expriment pacifiquement leurs demandes de justice et pour que la police prenne le plus grand soin de ne pas enflammer la situation par le recours à une force excessive», a déclaré la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, dans un communiqué publié mercredi 3 juin par le HCR. Selon elle, il «y a eu au moins 200 incidents signalés de journalistes couvrant les manifestations qui ont été agressés physiquement, intimidés ou arrêtés de façon arbitraire, bien que leurs cartes de presse soient clairement visibles» dit-elle.


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