Algérie

L'évènement aura gagné en qualité



L'évènement aura gagné en qualité
Le rideau vient de tomber sur le 2e Festival de la chanson kabyle de Béjaïa et l'on peut d'emblée dire que la manifestation a relativement gagné en qualité, par rapport à la précédente édition. D'abord sur le plan de la scénographie ayant paré l'ambiance des représentations. Même si le décor planté dans le patio de la maison de la culture a quelque peu raté, en ambitionnant de reproduire les extérieurs agropastoraux kabyles, l'arrière-plan ornant la scène mérite, par contre, qu'on s'y attarde. Une imposante montagne, une réplique de Yemma Gouraya, est réalisée en un tour de main par Moussa, un jeune étudiant de l'ISMAS, l'Institut supérieur des métiers des arts et spectacles. Une prouesse car l'artiste n'a disposé ni d'assez de temps ni de gros moyens pour accomplir son 'uvre. Une originalité constatera le public en voyant surgir, des entrailles de la montagne, présentateurs et artistes. Le hall de la maison de la culture s'est aussi prêté, l'espace de ce festival, a une copieuse exposition de photos des icônes du monde des arts lyriques en général, des figures de Béjaïa mais aussi de toute la Kabylie. Une collection personnelle de Mahfoud Yanat, qui a visiblement suivi de près le parcours de bien de chanteurs, musiciens, paroliers, et comédiens si l'on se réfère aux légendes explicitant les moments immortalisés.Le seul pincement au c'ur ressenti est l'abandon forcé, pour cause de mauvais temps, du défilé et de la soirée d'ouverture prévue jeudi en extérieur sur l'esplanade de la maison de la Culture. On s'est bien rattrapé toutefois puisqu'à la clôture le temps était tout simplement radieux pour laisser faire un défilé bon enfant. La parade a été relevée par l'exhibition de masques représentant les figures artistiques de la Kabylie. S'en est suivi le passage d'une comédie musicale intitulée Les pigeons fumeurs, une production résultant de l'un des ateliers du festival. Le texte est de Ahcène Soualmi. Il met en exergue des fléaux tels l'oisiveté, l'insatiété et des frustrations dépeignant notre société. Le rideau est tombé sur le festival par la production de la diva de la chanson kabyle, Nouara. A l'arrivée, les organisateurs en tirent un bilan satisfaisant. Le public a été au rendez-vous, en dépit des soirées qui viennent de s'écouler, plutôt fraîches. Des familles ont dû même rebrousser chemin. C'est normal, compte tenu de l'affiche hors concours. Les Abranis, Mohamed Allaoua, Karim Tiziouar, Rabah Asma Hassiba Amrouche qui a mis le feu avec son tube dédié à l'équipe nationale de football, ont fait vibrer le public. Il faut aussi faire remarquer que le professionnalisme, coté lumières, a prévalu en ayant fait appel à l'OREF. Les troupes sélectionnées au concours n'ont pas eu moins de mérite. Rappelons que chaque participant a eu droit a un enregistrement public réalisé par une boîte de la région et que les trois troupes primées participeront d'office au festival de la chanson amazigh de Tamanrasset. Le festival a révélé, qu'à côté de l'élite drivant le patrimoine lyrique kabyle, émerge un panel de jeunes talents. Comme chantait il y a longtemps Kamal Hamadi : Maghaben ouidh izourene, Meltiyi ouara tiâmrane, tamurt touhouadj araw-is (Si disparaissaient les adroits, indiquez-moi qui le peuplerait, le pays a besoin de ses enfants,').Les troupes priméesLe groupe Mazal, de Béjaïa, qui a enflammé l'assistance avec un pur gnaoua épicé d'un jeu de scène et de costumes émoustillants, a été le grand gagnant de ce deuxième festival de la musique et de la chanson kabyles. Le deuxième prix a été décerné au groupe Numidia de Béjaïa et la troupe Taymet de Boumerdès a occupé la troisième place au classement.


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