Prévue
initialement pour demain 15 décembre avec le début des vacances scolaires, l'opération
d'évacuation des habitants des chalets de Sotraco, dans
le quartier de Boudraa Salah, vient d'être reportée à
une date ultérieure qui sera fixée par le wali.
La cause de ce
report, qui a été annoncé, hier, à la radio régionale par M. Bahi Salah, directeur de la société d'architecture et
d'urbanisme (SAU) en charge de l'opération est due, selon ses dires, au nombre
impressionnant de recours que son organisme continue encore de recevoir. Il a
précisé que le nombre de ces recours, déposés par les habitants des chalets par
l'intermédiaire des comités de quartier, a atteint aujourd'hui le chiffre de 335,
lesquels recours doivent être examinés et tranchés au sein de la commission de
daïra. Il est impossible de commencer l'évacuation des habitants vers leurs
nouveaux logements situés dans la nouvelle ville Ali Mendjeli
avant d'achever l'opération recours», a affirmé, catégoriquement, ce
responsable en confirmant que la nouvelle date pour cette première évacuation, inscrite
au programme d'éradication de l'habitat précaire, sera fixée par le wali.
L'information a été donnée hier au cours du
bulletin diffusé à midi par la radio régionale de Constantine.
Les habitants de la cité
Sotraco qui l'ont entendue sont tombés des nues. Et
pour cause, depuis plusieurs jours, ces derniers préparaient fiévreusement leur
évacuation et ont commencé, disent-ils, à enlever et vendre les grillages
entourant leurs demeures, à enlever l'eternit des
toits, les plaques de zinc et les baraudages des
fenêtres. Ils ont également commencé à emballer leurs affaires dans des cartons
et des baluchons. «Malheureusement, nous avons été assommés par cette
information qui est venue confirmer la rumeur qui avait déjà circulé la veille
dans le quartier», nous ont déclaré, hier après-midi, des citoyens de la cité. «C'est,
vraiment une douche froide», a crié au téléphone un citoyen concerné par
l'évacuation qui a contacté le bureau du journal. Un membre du comité de
quartier nous a appelés également pour nous dire que le moral des résidents est
au plus bas, que le doute s'est installé parmi eux et que la confiance qu'ils
ont placée dans les autorités locales a fondu comme neige au soleil. «Beaucoup
viennent de perdre l'espoir sur leur évacuation et se demandent comment ils
vont faire», a ajouté notre correspondant au téléphone.
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Posté Le : 14/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com