L'Europe veut rattraper le retard

Alors qu'ils étaient en pointe dans les technologies GSM de 1re et 2e générations, les Américains et Japonais ont largement pris le devant dans le déploiement de technologie 4G. « Les opérateurs de la région, dont le britannique Vodafone et l'espagnol Telefonica, ont mis plus de temps à passer à ce nouveau standard que leurs homologues américains ou japonais et son adoption par les consommateurs européens est aujourd'hui plus faible que dans d'autres économies avancées », note Reuters qui fait état de la volonté des responsables politiques européens de ne pas « répéter les erreurs du passé et cherchent à se placer aux avants-postes de la mise au point des standards de la 5G, une technologie qui promet un téléchargement des vidéos beaucoup plus rapide, une amélioration de la couverture et la possibilité de connecter des milliards d'objets du quotidien. » Présent au salon mondial du mobile à Barcelone, l'hiver dernier, Günther Oettinger, le commissaire européen à l'économie numérique, n'a pas caché son optimisme de voir l'Europe avancer sur ce dossier : « Avec la 5G, l'Europe a une formidable opportunité de réinventer son paysage industriel des télécoms », a-t-il affirmé selon l'agence Reuters. Auparavant, l'Europe avait annoncé un partenariat avec la Corée du Sud, « pour concevoir des standards techniques et garantir que les fréquences radios nécessaires soient disponibles pour assurer ces réseaux », souligne Reuters. Une source proche du dossier a également indiqué à l'agence britannique que « la commission compte engager prochainement des discussions officielles sur la 5G avec la Chine qui veut également avoir son mot à dire sur le sujet. Le pays abrite le deuxième équipementier mondial des réseaux Huawei et son numéro cinq ZTE ».