Algérie

L'Europe va recourir à la force en Libye



L'Europe va recourir à la force en Libye
Comme ils sont divisés, ils n'ont pu s'entendre que sur un point : le recours à la force à partir d'octobre, contre les passeurs en Méditerranée qui opèrent à partir de la Libye. Y compris en saisissant leurs bateaux, dans le cadre du renforcement de son opération navale. En l'absence d'une résolution du Conseil de sécurité autorisant l'usage de la force dans les eaux territoriales libyennes, les Européens ne pourront pas s'approcher à moins de douze miles marins des côtes. Selon un communiqué du Conseil de l'UE, les bâtiments de guerre européens pourront « arraisonner, fouiller, saisir et dérouter les embarcations soupçonnées de servir à la traite humaine » et « procéder à des arrestations, mais à condition de ne pas entrer dans les eaux territoriales libyennes ».« Les cibles ne sont pas les migrants mais ceux qui gagnent de l'argent sur leur vie et, trop souvent, sur leurs morts », indique la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini ajoutant que « les états-majors des 28 pays doivent se réunir demain pour faire le point sur les contributions en hommes et en matériel de chacun. Lors de la réunion, les ministres de l'Intérieur et de la Justice ont estimé que les conditions sont désormais réunies pour passer à la deuxième phase, en haute mer, de leur opération EU Navfor Med lancée fin juin en Méditerranée ». Forte de quatre navires et d'un millier d'hommes, l'opération était cantonnée jusqu'ici à la surveillance à partir des eaux internationales des réseaux criminels qui envoient chaque jour, à partir des côtes libyennes, des embarcations précaires chargées de migrants vers l'Italie. Selon l'ONU, 121.000 migrants sont arrivés en Italie sur des bateaux de fortune partis de Libye depuis le début de l'année, soit environ 450 personnes par jour.Les pays de l'Est font frontPlusieurs pays, à l'image de la Hongrie, la Slovaquie, la Pologne et la République tchèque, refusent la politique des quotas. Même s'ils admettent qu'« aucun pays ne peut réussir seul la prise en charge et l'hébergement des réfugiés », dixit le ministre de l'Economie de la chancelière Angela Merkel.L'Allemagne qui se prépare à accueillir 1.000.000 de réfugiés en 2015 et non 800.000 comme annoncé par le ministère de l'Intérieur, selon les estimations de son vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel, a décidé le rétablissement des contrôles à sa frontière avec l'Autriche. « Les contrôles provisoires aux frontières ne sont pas la même chose qu'une fermeture des frontières, c'est complètement différent.Des réfugiés vont continuer à venir en Allemagne, nous espérons que cela se déroule dans le cadre d'un processus mieux ordonné », déclare Steffen Seibert, le porte-parole de la chancellerie, précisant que Berlin qui a uspendu de facto la libre circulation prévue dans l'espace Schengen européen, souhaite rendre le processus plus « ordonné ».La réintroduction des contrôles serait motivée par des aisons de sécurité. Les autorités souhaiteraient connaître le profil de chaque personne qui entre en Allemagne. Concrètement, Berlin veut des centres d'enregistrement en Grèce, en Italie, en Hongrie. Les contrôles à la frontière entre la République tchèque et l'Autriche ont également été renforcés.La Serbie annonce que tout franchissement de la clôture érigée par la Hongrie à sa frontière sera passible d'une peine de prison à partir d'aujourd'hui. « La crise migratoire a pris un tournant sans précédent », estime le gouvernement luxembourgeois.




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