Algérie

"L'Europe s'éloigne de jour en jour de la Turquie"ELARGISSEMENT DE L'UNION EUROPEENNE




Le ministre turc chargé des relations avec l'Union européenne a affirmé hier que «l'Europe s'éloigne de jour en jour de la Turquie» malgré la volonté annoncée de l'Union de relancer les discussions d'adhésion avec Ankara. «L'Europe s'éloigne de jour en jour de la Turquie», a dit Egemen Bagis, cité par l'agence Anatolie, lors d'un forum économique international à Istanbul. Le ministre a estimé que les «Turcs sont fatigués d'être aliénés» par l'Union, soulignant la déception de son pays de ne toujours pas avoir obtenu le statut de membre de l'UE après plus de huit ans de négociations. «L'intérêt porté par les Turcs à une adhésion diminue chaque jour», a dit le ministre. Sur son compte Twitter, il a aussi critiqué la publication du rapport européen pendant l'Aïd al-Adha, férié à travers la Turquie. «Malgré nos avertissements, le rapport a été publié pendant notre fête», a-t-il dit. La Commission européenne a proposé de relancer les négociations avec la Turquie, en dépit de la répression des manifestations de juin à Istanbul, dans son bilan annuel du processus d'élargissement. Les négociations d'adhésion avec Ankara, ouvertes depuis 2005 mais bloquées depuis des années par l'impasse chypriote et les réserves allemandes et françaises, «doivent retrouver un élan», selon la Commission. La Commission demande ainsi aux Etats membres, qui pourraient se prononcer lors d'un conseil le 22 octobre, de confirmer leur engagement pris en juin d'ouvrir avec ce pays un nouveau chapitre de négociations, le 22, concernant la politique régionale. Mais la démocratisation doit rester le critère prioritaire du rapprochement Turquie-UE, au vu des défaillances du pays en la matière, notamment «illustrées par le recours excessif à la force policière» lors de la vague de contestation civile partie au printemps de la place Taksim, met en garde le rapport. En dépit d'une «série de pas importants» faits depuis un an, incluant des réformes en faveur de la minorité kurde, la Commission souligne ainsi le «besoin impérieux de développer une vraie démocratie participative» et «d'assurer le respect des libertés fondamentales».


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