Chargée de la surveillance du cessez-le-feu signé par les belligérants de la crise ukrainienne en septembre dernier, à Minsk, en Biélorussie, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a annoncé, hier, l'arrivée de deux premiers drones (des Camcopter S-100 du constructeur autrichien Schiebel) destinés à surveiller la mise en ?uvre de la trêve dans l'est de l'Ukraine. Selon son porte-parole, Michael Bociurkiw, l'OSCE compte déployer au total quatre avions du genre pour survoler la frontière russo-ukrainienne ainsi que les zones de combat. L'Organisation européenne compte pour l'heure 80 observateurs sur place, un chiffre que ses responsables espèrent pouvoir rapidement doubler dans l'espoir de veiller également au bon déroulement des élections législatives prévues dans trois semaines. Outre les drones de l'OSCE, l'Allemagne et la France plaident pour une surveillance plus accrue. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a, déclaré, dimanche dernier, que la France et l'Allemagne allaient envoyer dans les prochains jours des avions sans pilote. « Les Allemands et les Français sont en train de parler avec l'OSCE pour veiller à ce que le cessez-le-feu soit bien respecté », a-t-il précisé. Mais Bociurkiw a avoué ne pas savoir si ces appareils voleraient dans le cadre de la mission européenne ou bien séparément. Selon le quotidien allemand Bild, Berlin envisage d'envoyer 200 soldats en Ukraine pour assurer la sécurité de la mission de l'OSCE et poursuit des discussions en ce sens avec Paris. Néanmoins, l'envoi de militaires allemands à l'étranger nécessiterait le feu vert du Bundestag (Parlement). Du côté américain, l'on ne compte pas rester en marge. Le Département d'Etat a dépêché, hier, à Kiev la principale responsable des questions européennes, Victoria Nuland. Mme Nuland devait s'entretenir avec les dirigeants de Kiev au sujet « de l'aide des Etats-Unis aux efforts de réforme en Ukraine, du conflit dans l'est de l'Ukraine et du soutien des Etats-Unis à l'intégrité territoriale du pays », selon le Département d'Etat.Sur un autre front tout aussi délicat, le forcing contre la Russie se poursuit avec la même vigueur. Farouchement opposée à la politique russe, la Pologne a demandé, par la voix de son président Bronislaw Komorowski au nouveau secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, d'accélérer la mise en place d'un bouclier antimissile.
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Posté Le : 06/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amine Goutali
Source : www.horizons-dz.com