Algérie

L'euro encore plus cher



Alors que le «billet vert» suscite beaucoup d'appréhension parmi les cambistes informels de la place du 1er Novembre en raison de son instabilité «chronique» sur le marché international, l'euro maintient sa position de monnaie d'échange la plus privilégiée par les Algériens. De sorte que la monnaie européenne maintient la cote de son ascension sur la courbe du change parallèle.

 L'euro prend carrément des ailes sans crier gare. Ces derniers jours, le change de l'euro sur le marché noir a encore enregistré une hausse importante, échangé à la vente à 12.450 dinars contre 100 euros, gagnant ainsi près de 200 dinars sur sa valeur du mois d'août dernier.

 Concernant les raisons de cette flambée de l'euro, et ses fluctuations en règle générale, les cambistes informels évoquent la balance de l'offre et de la demande, tout en reconnaissant que la maîtrise du cours de change de la devise se trouve entre les mains de puissants barons qui opèrent (ou influent) discrètement sur toutes les opérations d'échange de la devise. «Et il ne faut surtout pas croire que c'est la saison des départs vers les lieux saints, ou autres activités commerciales de l'import-import, nécessitant un flux financier en monnaie forte, qui seraient derrière cette flambée de l'euro», avise un cambiste informel. Celui-ci estimera que «c'est la fuite des capitaux qui donne des ailes à la devise». Ajoutant que «la fixation d'un même tarif de change de la devise à travers tout le marché parallèle du territoire national renseigne on ne peut mieux sur l'organisation parfaite du créneau, qui ne serait aucunement le fait d'une pratique hasardeuse».

 Aussi, renchérissent des banquiers, appuyés par des dirigeants d'entreprises, les nouvelles conditions de la loi de finances complémentaire 2009 imposent à travers ses articles des restrictions dans les activités extérieures des opérateurs économiques publics et privés. «Naguère, la loi ne s'immisçait pas dans certains détails, souligne-t-on, laissant toute la latitude et la liberté aux deux parties de convenir du meilleur échéancier de paiement, alors que la LFC 2009 contraint les opérateurs économiques concernés à recourir à toutes les formules acrobatiques pour garnir leurs comptes bancaires, et le recours au marché noir de la devise est la seule option qui se présente à eux, pour le privé notamment, avec tout ce que cela comporte comme effets néfastes sur l'économie nationale». Tant de facteurs favorisant la bonne santé de l'euro, qui semble se frayer de beaux jours devant lui.




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