Le consortium européen Transgreen va étudier la faisabilité de la construction de 5 ou 6 liaisons électriques sous-marines entre le nord et le sud de la Méditerranée. Ce réseau servira à transporter l'électricité solaire du projet Desertec, porté quant à lui par les Allemands. Ainsi Transgreen, prévoit d'ici 2020, 5 ou 6 projets de liaisons sous-marines à construire entre les deux rives de la Méditerranée.Ces liaisons devront exporter vers l'Europe le quart des 20 gigawatts que le Plan solaire méditerranéen prévoit de produire avec des énergies renouvelables, notamment des centrales solaires dont l'implantation est projetée dans les différents pays de la région dont l'Algérie.Ces 5 gigawatts passeraient par 5 ou 6 liaisons à courant continu entre l'Espagne, le Maroc et l'Algérie, entre l'Italie, l'Algérie, la Tunisie et la Libye, entre la Grèce, la Turquie et l'Egypte. Selon le consortium européen, «chaque ligne nécessitera autour d'un milliard d'euros d'investissements». On parle déjà de disponibilité de fonds capables de soutenir cet investissement grandiose. Le projet d'interconnexion sera élargi via  d'autres interconnexions autour de la Méditerranée, avec les pays du Golfe et de l'Afrique de l'Ouest. Coût total : 8 milliards d'euros en investissements Pour le moment, Transgreen va mettre en place, pour concrétiser ce projet, au cours du 2e semestre 2010, un bureau d'études qui «proposera un schéma directeur, étudiera les multiples problèmes juridiques et institutionnels d'un tel réseau, évaluera la rentabilité économique, facilitera les coopérations et les innovations techniques, et fera la promotion auprès des investisseurs», dit-on. Autour de Transgreen, on peut rencontrer les plus grandes entreprises électriques d'Europe, surtout françaises, comme EDF, Areva, Alstom, Atos Origin, Siemens … Les transporteurs d'électricité espagnol RED et italien sont également dans le coup, selon les responsables du consortium. Il est prévu par la même occasion de «s'ouvrir en direction des groupes des pays du Sud» pour donner plus de chance de réussite à ce grand projet. Il s'agit des entreprises de production de l'électricité de l'Algérie, du Maroc, de Tunisie. Bien hésitante, sur le projet Desertec qui lui a été soumis par les Allemands quant à une réelle maîtrise du solaire et au transfert de technologi qu'il induit, l'Algérie n'a pas caché son ambition de fournir de l'énergie électrique au continent européen. En 2008, le gouvernement algérien avait donné son accord pour la création d'une société algéro-marocaine spécialisée dans le transfert de l'énergie électrique vers l'Espagne. Cet accord porte sur le transit d'énergie électrique entre l'Algérie et l'Espagne via le réseau marocain par l'établissement d'une interconnexion de 400 MW entre les deux pays. Elle permettrait à l'Algérie «d'exporter jusqu'à 1.000 MW d'électricité vers le Maroc et l'Espagne et d'en importer jusqu'à 700 MW en cas de besoin», selon les responsables de Sonelgaz. Cette dernière a déjà fourni récemment 100 mégawatts au Maroc.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 05/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kaddour D.
Source : www.horizons.com