L'étude de faisabilité en cours: Extension du tracé du tramway vers l'ouest

L'étude de faisabilité portant sur l'extension du tracé du tramway d'Oran dans sa partie ouest sera présentée au début du mois de mai prochain, a-t-on appris dimanche lors d'une visite d'inspection effectuée par le wali.

 Une des variantes de cette étude, élaborée par deux bureaux d'études du consortium algéro-portugais, relative à la ligne D qui concerne la zone ouest de la ville, sera adoptée lors d'une rencontre prochaine, a-t-on indiqué à cette occasion. Cette rencontre permettra aux concepteurs de l'étude de présenter des solutions alternatives, afin d'éviter les difficultés pouvant surgir sur le terrain ayant trait aux spécificités du tracé et d'émettre des suggestions, critiques et observations ayant été relevées lors de la visite sur le terrain de cette ligne qui mène à la sortie ouest du chef-lieu de la wilaya, a-t-on souligné.

 Parmi les difficultés abordées lors de la visite du wali, figure, à titre d'exemple, celle enregistrée au niveau de l'axe de la rue de Tlemcen, laquelle conduit vers le boulevard Emir Khaled. Sur le tracé de cette rue, dont la largeur est de 13 mètres, sera mise en place une station qui pourrait gêner la circulation, d'où, a-t-on expliqué, la nécessité de réfléchir à des solutions alternatives permettant d'éviter une obstruction de la circulation. Le tracé de la ligne D s'étend sur une distance de 8,5 km, allant de la rue de Tlemcen au centre-ville, jusqu'au lieudit Haï Benarba Mahieddine, connu sous l'appellation de «Rocher», selon les informations recueillies lors de cette visite d'inspection. Cette ligne compte 12 ou 13 stations. La distance d'une station à une autre est de 600 mètres. Le tramway d'Oran assurera le transport de 4.000 passagers par heure dans l'un des sens, a souligné le directeur du bureau d'études de l'entreprise Métro d'Alger.

 A noter que le prolongement du tracé du tramway, au profit des habitants de la partie ouest de la ville d'Oran, a été décidé au titre du programme quinquennal 2010-2014. Une extension vers l'aéroport international d'Es-Sénia, partant de l'université de cette commune pour aboutir au niveau du nouveau pôle universitaire de Belgaïd à l'est, a été également décidée.

 A noter que le wali d'Oran avait indiqué, il y a quelques mois, que le tracé du tramway sera prolongé jusqu'à à l'aéroport international d'Es-Sénia, tout en rappelant que des prolongements sont prévus vers le nouveau pôle universitaire de Belgaïd et vers Oran ouest, notamment les Amandiers.

 Pour rappel, le tramway d'Oran aura un tracé bidirectionnel étendu sur une longueur de 18,7 kilomètres, entre la commune d'Es-Sénia et la localité de Sidi Maârouf, via la place du 1er Novembre au centre-ville, comprenant 30 rames d'une capacité de transport de 325 passagers chacune, soit 88,5 millions de passagers par an. Une extension a été décidée par la suite du côté est de Sidi Maârouf vers le futur pôle universitaire, et du côté sud d'Es-Sénia vers l'aéroport.

 Lancé fin 2008, le projet devra coûter plus de 39 milliards de dinars. Le consortium TramNour en charge du projet est composé du groupe d'ingénierie espagnol Isolux Corsan et du fournisseur français de tramways Alstom. Dernièrement, le groupement espagnol TramNour a acquis un important lot de matériel en vue de renforcer ses chantiers, qui devront connaître dès à présent une nouvelle dynamique, en prévision de la finalisation de la phase relative à la pose des rails. Débarqué il y a quelques semaines au port d'Oran et en provenance d'Espagne, le matériel en question est composé de tronçonneuses de béton, postes de soudure, compresseurs, groupes électrogènes, pelles excavatrices et rouleaux compacteurs, entre autres. Cette acquisition de nouveau matériel est accompagnée, précisent les mêmes sources, par un renforcement des effectifs en vue de garantir une meilleure cadence aux travaux relatifs à la pose des rails qui, précise-t-on, devront être lancés sur l'ensemble du tracé du tramway afin de rattraper les retards enregistrés au niveau de la phase de déviation des réseaux. Une phase durant laquelle, rappelle-t-on, TramNour avait dû faire face à une panoplie de problèmes liés à la découverte de canalisations qui n'existaient sur aucune carte.