Il faut du neuf, du flamboyant, de l?ostentatoire, fut-il pour cela y mettre tous les moyens nécessaires. Parfois, il suffit d?une bouture pour obtenir la plante, mais certains préfèrent l?avoir toute prête dans un grand pot, disposé à la veille de la visite officielle. Pire, il est des délégations lorsqu?elles arrivent à l?aéroport trouvent un parterre fleuri de couleurs flamboyantes. Un simple toucher les renseignerait sur la qualité acrylique de ces fleurs flamboyantes. Qu?ils s?agisse de vestige architecturaux ou d?espaces verts, la restauration n?existe pas. Le maintien, le sauvetage, l?aménagement, l?accommodation sont des termes qui effraient car les impliquer dans une conduite politique consiste d?abord à prendre du temps et ensuite à ne pas s?en voir distribuer les mérites. Réfléchissez, restaurer La Casbah dans les normes architecturale de matériaux et de procédé n?apporterait pas la gloire à celui qui l?a décidé. La Casbah reste la victoire de Barberousse. Alors pour atteindre cette gloire et ce prestige, quelle meilleure solution que de construire à son tour? Mais au moins est-il difficile de raser La Casbah ou le Bastion 23 sans que cela ne se remarque. Par contre, les espaces verts qui existent n?ont pas cette chance, ils font partie des quantités négligeables qu?un rien démolit et qu?un tour de passe-passe fait renaître. Ainsi, abattre 18 palmiers qui ne sont pourtant pas sur le tracé de l?autoroute Est-Ouest sans s?être donné le temps de la question « quoi en faire ? » ne relève d?aucun sens commun. Que mettra-t-on à la place ? Des palmiers ? Impossible, il n?y en a plus, le marché étant suspendu. Un bosquet d?arbustes ? Pourquoi pas. Le bosquet aura l?avantage de cacher la future décharge sauvage qui ne saurait manquer d?envahir les lieux. Une autre façon de penser écolo.
Posté Le : 28/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Zineb A. Maiche
Source : www.elwatan.com