Algérie

L'étrange communication du FFS



L'étrange communication du FFS
Précédée de la rumeur de l'octroi des quotas, la participation du Front des forces socialistes (FFS) aux législatives du 10 mai 2012 fut très laborieuse. Le doyen des partis d'opposition qui avait boudé les législatives de 2002 et de 2007 dut du reste recourir à une «convention nationale» à l'effet de tâter le pouls de sa base militante avant d'avaliser l'option de la participation «tactique». Auparavant, l'ancien premier secrétaire, Karim Tabbou, avait été sacrifié au profit du revenant, Ali Laskri, épaulé par une équipe d'anciens responsables plus rompus aux joutes électorales. Pour autant, d'anciens cadres du parti à l'image de Mustapha Bouhadef, de Djamel Zenati et d'Ali Kerboua, ont remis en cause la décision de la direction de renouer avec les urnes. Cette détermination du parti d'Aït Ahmed à aller au charbon ne s'est pas du reste soldée par des résultats que l'on pouvait attendre. Selon les résultats des législatives, le FFS n'a guère réalisé quelque chose de plus fort que le RCD en 2007. La Kabylie où est bien implanté ce parti a frôlé à peu près une abstention de même ampleur que lors des précédentes législatives. Une fois n'est pas coutume, au lendemain de l'annonce des résultats du scrutin, le FFS s'est fait très discret à la limite de l'aphonie. Alors que généralement en pareille circonstance, on profite de la présence des journalistes étrangers et de la disponibilité intéressée de la presse nationale pour communiquer et affirmer une présence, le FFS a délibérément choisi d'éconduire presque tous les gens des médias, en les invitant à prendre connaissance du prochain communiqué. Il a ainsi évité soigneusement de tenir une conférence de presse, qui est le mode de contact direct avec les journalistes. Ali Laskri pouvait être contacté individuellement pour s'exprimer sur les recours, ou des choses s'y rapprochant, pas plus. S'agit-il d'une stratégie de communication qui prépare une prochaine sortie médiatique ou d'une gêne à s'exprimer sur des résultats dont la direction de ce parti ne connaît pas encore les tenants et les aboutissants ' Il est vrai que le FFS peut toujours prétexter le fait qu'il avait postulé pour une participation tactique comme il l'avait du reste promis. C'est ce qu'il affirme dans son communiqué diffusé vendredi 11 mai ,«le FFS est-il noté, ne s'est dès le départ fait aucune illusion sur la disponibilité du pouvoir au changement démocratique. Notre participation était bien tactique et avait pour objectif la remobilisation politique de la population. Nous considérons cet objectif atteint, même si le nombre de sièges obtenus ne reflète pas correctement la percée du parti au niveau national». Plus loin le FFS soutient qu'il va «y répondre politiquement». Ce «politiquement», en tous les cas, est loin de correspondre à une velléité de se solidariser avec les autres formations politiques qui s'estiment être victimes de la fraude. Le parti d'Aït Ahmed, ni du reste les autres, ne sont dans les mêmes dispositions d'esprit qu'ils avaient eu au lendemain de la fraude qui avait entaché les législatives de 1997 sous Zeroual. Contrairement à aujourd'hui, marches et demandes de commission d'enquête avaient alors rythmé le temps post-électoral. Cela dit, il faut attendre les prochaines heures afin de voir de quoi il retourne véritablement.
Précédée de la rumeur de l'octroi des quotas, la participation du Front des forces socialistes (FFS) aux législatives du 10 mai 2012 fut très laborieuse. Le doyen des partis d'opposition qui avait boudé les législatives de 2002 et de 2007 dut du reste recourir à une «convention nationale» à l'effet de tâter le pouls de sa base militante avant d'avaliser l'option de la participation «tactique». Auparavant, l'ancien premier secrétaire, Karim Tabbou, avait été sacrifié au profit du revenant, Ali Laskri, épaulé par une équipe d'anciens responsables plus rompus aux joutes électorales. Pour autant, d'anciens cadres du parti à l'image de Mustapha Bouhadef, de Djamel Zenati et d'Ali Kerboua, ont remis en cause la décision de la direction de renouer avec les urnes. Cette détermination du parti d'Aït Ahmed à aller au charbon ne s'est pas du reste soldée par des résultats que l'on pouvait attendre. Selon les résultats des législatives, le FFS n'a guère réalisé quelque chose de plus fort que le RCD en 2007. La Kabylie où est bien implanté ce parti a frôlé à peu près une abstention de même ampleur que lors des précédentes législatives. Une fois n'est pas coutume, au lendemain de l'annonce des résultats du scrutin, le FFS s'est fait très discret à la limite de l'aphonie. Alors que généralement en pareille circonstance, on profite de la présence des journalistes étrangers et de la disponibilité intéressée de la presse nationale pour communiquer et affirmer une présence, le FFS a délibérément choisi d'éconduire presque tous les gens des médias, en les invitant à prendre connaissance du prochain communiqué. Il a ainsi évité soigneusement de tenir une conférence de presse, qui est le mode de contact direct avec les journalistes. Ali Laskri pouvait être contacté individuellement pour s'exprimer sur les recours, ou des choses s'y rapprochant, pas plus. S'agit-il d'une stratégie de communication qui prépare une prochaine sortie médiatique ou d'une gêne à s'exprimer sur des résultats dont la direction de ce parti ne connaît pas encore les tenants et les aboutissants ' Il est vrai que le FFS peut toujours prétexter le fait qu'il avait postulé pour une participation tactique comme il l'avait du reste promis. C'est ce qu'il affirme dans son communiqué diffusé vendredi 11 mai ,«le FFS est-il noté, ne s'est dès le départ fait aucune illusion sur la disponibilité du pouvoir au changement démocratique. Notre participation était bien tactique et avait pour objectif la remobilisation politique de la population. Nous considérons cet objectif atteint, même si le nombre de sièges obtenus ne reflète pas correctement la percée du parti au niveau national». Plus loin le FFS soutient qu'il va «y répondre politiquement». Ce «politiquement», en tous les cas, est loin de correspondre à une velléité de se solidariser avec les autres formations politiques qui s'estiment être victimes de la fraude. Le parti d'Aït Ahmed, ni du reste les autres, ne sont dans les mêmes dispositions d'esprit qu'ils avaient eu au lendemain de la fraude qui avait entaché les législatives de 1997 sous Zeroual. Contrairement à aujourd'hui, marches et demandes de commission d'enquête avaient alors rythmé le temps post-électoral. Cela dit, il faut attendre les prochaines heures afin de voir de quoi il retourne véritablement.




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