Le ministère du Commerce a permis récemment l'étiquetage sur le territoire national en langue arabe des produits importés. Ce dernier qui se faisait auparavant à l'étranger représentait un surcoût pour le Trésor public, selon un communiqué du ministère du Commerce parvenu, hier à notre rédaction.«Le coût d'étiquetage en langue arabe à l'étranger des produits importés par l'Algérie est de 3 000 euros pour chaque conteneur», selon le document du ministère qui permet, désormais, de réaliser cet étiquetage sur le territoire national. «L'Algérie a importé 556 355 conteneurs toutes marchandises confondues en 2016», a-t-on expliqué, soulignant que si l'on admet que 35% seulement de ce nombre de conteneurs a fait l'objet de contrôle de la conformité, soit 194 725 conteneurs, et en tenant compte que le coût minimum de l'étiquetage en arabe à l'étranger est de 3 000 euros pour un seul conteneur. Cela est selon l'avis des professionnels qui expliquent que le coût global supporté par l'économie nationale a été de 584,175 millions d'euros en 2016 (équivalent de 65 milliards de DA. Selon le ministère, cela constitue un surcoût pour le Trésor public. Or, poursuit le ministère, le coût d'étiquetage serait beaucoup moins important s'il se faisait sur le sol national en étant estimé à 9 milliards de DA (soit l'équivalent de 81 millions d'euros). En outre, ce coût en devises sera encore plus important si l'on rajoute les frais supplémentaires engendrés par le blocage aux frontières (paiement des surestaries en devises), ce qui entraînera systématiquement un renchérissement des produits importés supporté par le consommateur final, a-t-on expliqué dans le même document. Pour rappel, l'étiquetage obligatoire en langue arabe des produits importés est désormais permis sur le territoire national, sauf pour les produits alimentaires préemballés périssables, a indiqué une instruction récente du ministre du Commerce, Bakhti Belaïb. «L'instruction a pour objet de permettre aux opérateurs économiques de réaliser l'étiquetage en langue arabe sur le territoire national au niveau de leurs locaux ou dans les installations spécialisées d'une entreprise tierce», avait-on indiqué dans ce document adressé aux directeurs du commerce de wilayas. Cette mesure vise à réduire les coûts à l'importation, de développer un nouveau segment d'activité sur le marché national (société de marquage, codage et étiquetage industriel) et de protéger le pouvoir d'achat des consommateurs, selon la même source. L'étiquetage en langue arabe des produits importés, obligatoire depuis 2009, était réalisé dans le pays de l'exportateur, sachant que la non-application de cette mesure entraînait le renvoi de la marchandise vers le pays expéditeur, une situation engendrant un coût en devises pesant sur l'économie nationale. Mais selon la nouvelle instruction, l'opérateur procède à l'étiquetage en langue arabe des mentions obligatoires, sur une surface libre de l'emballage du produit, et ce, par un procédé admis en la matière de manière visible, lisible et indélébile.
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Posté Le : 04/01/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Zahra Kefane
Source : www.lnr-dz.com