Algérie

L'Ethiopie prête à négocier avec le Soudan et l'Egypte


Le troisième remplissage du grand barrage de la Renaissance, terminé voici à peine deux semaines, a même permis d'atténuer les conséquences néfastes des inondations qui ont meurtri le Soudan.Contrairement à ce qui a pu être dit ou écrit ici et là, l'Ethiopie s'est déclarée lundi prête à négocier avec le Soudan et l'Egypte sur le Grand barrage de la renaissance (GERD) éthiopien, sous les auspices de l'Union africaine (UA). «Addis-Abeba est convaincu que toutes les questions peuvent être résolues par le dialogue et les négociations», a en effet assuré l'ambassadeur d'Ethiopie à Khartoum, Yibeltal Aemero, à la faveur d'une conférence de presse qu'il a organisée ce jour-là dans la capitale soudanaise. « Le troisième remplissage du GERD avait été réalisé avec succès, sans nuire au Soudan ni effets négatifs sur les deux pays en aval», à savoir le Soudan et l'Egypte, a notamment souligné le diplomate éthiopien. Yibeltal Aemero a indiqué à cette occasion que le troisième remplissage du barrage, terminé voici à peine deux semaines, a même permis d'atténuer les conséquences néfastes des inondations qui ont meurtri le Soudan, laissant entendre par-là même l'inexactitude de récentes réclamations prétendant que le barrage de la Renaissance allait engendrer un déficit chronique en eau pour plus de 20 millions de citoyens soudanais. Le gouvernement éthiopien a confirmé le 12 août dernier le parachèvement complet de la troisième phase du remplissage du grand barrage de la Renaissance et on sait que les trois pays concernés par les enjeux de cette réalisation, à savoir l'Ethiopie, le Soudan et l'Egypte, ont bel et bien tenté de négocier des aspects juridiques et techniques aussi bien du remplissage que du fonctionnement du GERD dans le cadre de la médiation de l'Union africaine. Face aux difficultés rencontrées, le Soudan avait suggéré la constitution d'un quartette composé de l'ONU, l'Union européenne, les Etats-Unis et l'Union africaine pour trouver une solution consensuelle à la gestion du GERD mais l'Ethiopie a rejeté catégoriquement une telle proposition, peu conforme à l'esprit et à la lettre de l'organisation panafricaine qu'elle accueille, au demeurant. Commencé en 2011, la construction de cette imposante architecture doit permettre à l'Ethiopie de couvrir ses besoins en électricité à hauteur de 6000 MW, une véritable manne pour le développement de son agriculture et de son industrie manufacturière.Addis-Abeba n'a pas cessé d'affirmer sa disponibilité à conclure un accord amiable avec l'Egypte et le Soudan, deux pays également tributaires du bassin du Nil, et elle a accueilli avec intérêt l'offre de médiation de l'Algérie qui s'inscrit dans la tradition la plus consacrée de la Charte de l'Union africaine.
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