Algérie

L' éternelle blessure



Résumé : Djalil est traumatisé par ce qu'il a vécu. Il n'en dort plus ou quand c'est le cas, il fait des cauchemars. Sa petite amie l'a quitté au moment où il a le plus besoin d'elle. Il a peur d'être la prochaine victime, car il a agi à visage découvert. Nedjmeddine le soutient dans cette épreuve. Il parle chaque jour à sa fiancée et lui apprend qu'un poste allait se libérer.-Je suis surprise, dit-elle. Agréablement surprise, je ne m'y attendais pas, ce poste va tout changer dans notre vie.
-Tu crois qu'il va bien le prendre '
-Je ne sais pas.
-C'est ton oncle, tu le connais mieux que moi.
-Je ne peux pas parler à sa place. Pourquoi ne viendrais-tu pas avec Djalil à la maison ' Tu pourras lui en parler.
-J'essayerai de le convaincre, promet Nedjmeddine.
Anissa est si heureuse qu'elle ne saura pas patienter jusqu'à l'arrivée de son fiancé.
-Mon oncle, si je ne dépose pas à l'académie, le poste sera attribué à quelqu'un d'autre. J'attends cet instant depuis si longtemps. Je dois en profiter. L'ami de Nedjmeddine nous facilitera la tâche.
-Je sais que sans un petit coup de pouce, ce sera difficile, reconnaît l'oncle Hamid. C'est vrai qu'on doit profiter de cette aubaine pour que tu aies une situation stable. Ton travail d'hôtesse d'accueil est provisoire, et tu te maries bientôt. On ne peut pas refuser.
-Et je me ferais d'autres amies, puisque je vivrais avec des enseignantes, dit-elle pour le rassurer. Tu pourras venir voir de toi-même.
-Tu ne peux pas partir maintenant. Tu déposes un préavis, puis on s'organise avec Nedjmeddine.
-Il va t'appeler, peut-être même venir avec son collègue, lui dit-elle avant de le mettre au courant pour Djalil. Il a besoin de changer d'air.
-S'ils viennent, ils seront les bienvenus.
En quelques mots, elle le met au courant et tel qu'elle s'y attend, il éprouve de la compassion et promet de faire de son mieux pour que son séjour soit agréable. Anissa a aussi idée de lui présenter son amie et collègue Sarah. Peut être qu'ils s'entendront '
Quatre jours après, Nedjmeddine et Djalil arrivent en voiture à Oran. Hamid les invite à passer quelques jours à la maison. Il les installe dans la chambre d'amis. Ils parlent du poste qui sera vacant dans quelques semaines. Anissa doit déposer son dossier.
-Je l'aurais bien accompagnée, mais je ne peux pas m'absenter comme ça. Je te la confie dès maintenant. Je sais que tu es digne de confiance. Je compte sur toi pour prendre soin d'elle.
-Vous n'aurez pas le temps de vous rendre compte de son absence, qu'elle sera déjà de retour, promet Nedjmeddine. Je me charge de l'emmener et de la ramener. Ne vous en faites pas.
L'oncle a beaucoup de peine en voyant Anissa préparer ses affaires. Elle est si excitée, si heureuse en la compagnie de Nedjmeddine qu'elle ne le remarque même pas. Un jour ou l'autre, elle allait le quitter. Autant que ce soit avec celui qui jure de faire son bonheur.
Tout comme son oncle, la veille de son départ, elle ne se couche pas tout de suite. Chagriné par son départ, il a du mal à retenir ses larmes.
-Tu sembles oublier que je reviendrais dans deux ou trois jours, lui rappelle-t-elle. Je pars seulement déposer mon dossier. Si le poste m'est attribué je partirai, sinon tu m'auras encore sur le dos, pendant quelque temps.
-Avec plaisir, mais même si tu pars pour deux ou trois jours, tu vas me manquer. Tu ne peux pas savoir à quel point !


(À SUIVRE)
T. M.
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