Algérie

L'éternel recommencement



À Béjaïa les saisons passent et se ressemblent. Les promesses et les assurances données aux estivants quant à la gratuité des plages ne sont pas tenues. Les instructions ne sont pas respectées sur certaines plages de la wilaya de Béjaïa.Des jeunes gèrent la plage comme bon leur semble et accaparent des espaces, provoquant une grande gêne chez les estivants. Gare à celui qui ose s'installer près de ces tables! Comme dans les aires de stationnement dans les villes, l'anarchie s'installe sur les plages publiques. Le règne de l'informel est partout.
Où sont donc les administrateurs des plages. Il faut bien chercher pour en trouver un. On sait bien que ce sont des employés communaux, désignés par les maires, lesquels maires louent les parkings par adjudication. La cession est alors accordé au plus offrant.
«J'ai loué légalement ce parking pour un million de DA la saison. J'ai beau calculé pour rentrer dans mes frais en fixant le prix d'un stationnement raisonnable je ne suis pas parvenu», raconte ce jeune, qui se rend compte en quelque sorte qu'il s'est fait arnaquer par l'APC. « Je dois faire le plein du parking chaque jour et au prix de 200 DA pour pouvoir m'en sortir à la fin de la saison», indique-t-il comme pour expliquer la hausse des droits de stationnement.Les communes sont insidieusement à l'origine de la cherté des parking. Au lieu d'embaucher des jeunes moyennant un salaire et fixer les prix raisonnable, les communes préfèrent gagner elles aussi de l'argent sur le dos des touristes et baigneurs Tout comme les parkings, l'accès aux plages est payant en dépit de toutes les assurances des autorités. Direct, à travers la demande de s'acquitter d'un droit d'entrée, ou indirect en faisant payer toute une série de prestations et d'accessoires de plage, qui conditionnent les estivants. les exploitants sont là, au niveau de certaines plages à dicter leur loi à des estivants qui n'ont d'autre choix que celui d'obtempérer. Ces exploitants installent leurs tentes, parasols et tables tout au long de la plage. Les baigneurs, bien qu'équipés, ne peuvent s'y installer sauf à choisir l'espace derrière les tentes, qui vous bloque la vue sur l'eau. Vous n'avez de choix que de louer chez eux pour espérer une place de choix au bord de l'eau. Exception faite des plages aux abords des établissements hôteliers, sur le reste des plages, appelées communément populaires ou familiales, on constate un alignement de tables, de chaises et de parasols, serrés les uns à côté des autres, ne laissant aucun centimètre d'intimité entre les estivants. Les tarifs varient entre 1 000 et 1 500 dinars pour un parasol, une table et 4 chaises. «En plus du versement d'une somme pour le stationnement de nos véhicules, on se trouve obligé de louer un parasol et des chaises à 1 200 DA», raconte cette dame venue pour un séjour à Bakarou. Au final rien n'a changé. Les vieux reflexes ont toujours là et ce ne sont pas les constats effectués par les estivants et rapportés régulièrement sur les réseaux sociaux qui vont nous démentir/. Et pourtant, jamais une saision estivale n'a été aussi encadrée d'attention par les autorités de la wilaya, qui se réunissent souvent pour corriger les persistantes et nombreuses insuffisances relevées sur le terrain. Si les sempiternels dépassements subis par les baigneurs sur les plages sont toujours là,on relève la non-application des assurances données par des autorités. En fait, rien n'a changé.


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