Algérie

L'été de tous les ratages



L'été de tous les ratages
Donc, on s'achemine, naturellement, vers une estimation globale ne devant pas dépasser, allez soyons large, les trois millions d'estivants. C'est beaucoup ' Aucunement, surtout quand on sait que dans les années 1990, Skikda parvenait facilement à dépasser les neuf millions. La destination Skikda n'est donc plus à l'ordre du jour de nos vacanciers qui semblent la bouder, préfèrent aller ailleurs. L'émission de Saïf Lebled (l'été du pays), passée à l'ENTV ces derniers jours, a démontré, image à l'appui, l'immense régression du tourisme skikdi par rapport à d'autres villes côtières. Ainsi, lors de cette émission, essentiellement consacrée aux villes côtières de l'Est, a laissé entrevoir l'immensité du gouffre qui sépare désormais Skikda de ses voisines Jijel et Annaba, pour ne citer que ces deux régions. A Annaba, le réalisateur de l'émission a pleinement exhibé les veillées nocturnes des « Bônois » et de leurs hôtes dans une ambiance particulièrement estivale. Des soirées en plein air et un public familial faisant la fête ont ponctué le passage de Annaba.A Jijel, c'est carrément le top ! Connues pour êtres conservatrices, les familles jijeliennes sont pourtant filmées durant les soirées. Normal, la ville, illuminée, donnait même l'impression, sous un éclairage parfait, d'être en plein jour. On ne parlera pas de Béjaïa, ni de Chetaïbi. Quant à Skikda, et devant l'absence totale de toute attraction et de toute animation, le réalisateur s'est rabattu sur ce que la nature a donné de bien à cette ville : l'île Srigina pour laquelle l'émission de Skikda a été consacrée. Normal, encore ! Puisque les hommes sont en manque d'inspiration et de dévouement, autant mettre en valeur la nature qui, soit dit en passant, le mérite amplement. Voilà donc où en est arrivée Skikda en cet été 2009 ! Et dire qu'il y a quelques années seulement, l'antique Russicade était une véritable Mecque estivale. Se souvient-on encore des soirées à Stora, sur la Place, à Ben Mhidi ' Se souvient-on encore de cette marée humaine qui arpentait chaque soir, à pied, toute la corniche locale pour parvenir à une halte de jouvence à Stora ' C'était le temps où Skikda n'avait pas d'argent mais disposait en contrepartie de beaucoup d'imagination. Aujourd'hui, l'on pense sérieusement à la prophétie de Ben Aroua '


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