Algérie

L'été avant tout le monde



L'été avant tout le monde
Il fait encore un peu frais quand même. Les températures de plage ne sont pas encore au rendez-vous. Le temps fait la navette entre soleil et nuages, souvent accompagné par un vent qui donne des frissons. Ce n'est pas encore le moment des grandes baignades. Ça ne convient ni à nos corps fragiles ni à notre logistique générale qui n'a pas la réputation d'être précoce pour se mettre en branle aussi tôt. Il y a du soleil et ça ne suffit pas pour aller piquer des têtes. Si le soleil suffisait, les plages désempliraient assez rarement. Eh oui, nous avons du soleil, parfois jusqu'à ce qu'on veuille plus, jusqu'à ce qu'on n'en puisse plus ! Mais il en faut toujours pour les vacances. Ce n'est pas encore tout à fait les vacances mais les rayons d'or sont là, ils sont toujours là, dans une alternance inégale où la part du lion lui revient toujours.Et puis la mer, imperturbable, imposante de présence et de provocation. Pour succomber avant l'heure, pour répondre à la provocation, ce ne sont pas les gens qui manquent. De tout temps, il y a eu cette race d'hommes et de femmes qui ne font jamais les choses comme les autres. Ils font alors les choses avant les autres, avec plus de bruit que les autres, avec une touche qui les différencie des autres. Ils sont déjà à la plage.Ils ont certainement froid, ils peuvent même en souffrir, se faire violence, voire mettre leur santé en péril. Mais il ne faut surtout que ça se voie. Par contre, ils sont bien visibles, eux ! Normal, si c'est pour passer inaperçus, pourquoi aller à la plage quand il fait encore frisquet, quand le vent souffle à soulever le sable et le soleil joue à cache-cache avec les nuages ' Si ça ne bronze pas, il faut quand même que ça parle. Si ça ne s'amuse pas, ça ne doit pas se voir.La mer «à nous tous seuls», ils sont parfois deux ou trois, parfois un groupe d'amis un peu plus consistant ou une famille réduite au couple et un enfant, à occuper une plage pas encore revenue de ce qu'elle a subi l'an passé. Les vagues sont parfois hautes et insupportables, le sable sale et encombré mais «nous avons la mer à nous seuls». Un bonheur pas toujours compréhensible et quantifiable, mais quand on ne veut pas faire les choses comme les autres, on s'en moque un peu et même beaucoup. Nous sommes à l'orée de juin. A vingt jours de l'été du calendrier.L'été des fous, lui, a commencé depuis un moment déjà. Personne n'attend la chaleur en regardant un calendrier mais personne non plus ne cherche le soleil dans les yeux d'un baigneur précoce. En fait, la saison des plages, c'est quand on veut, quand on peut ou quand tout le monde y va 'Les baigneurs précoces ne se posent pas de questions, ils plongent. Les autres non plus d'ailleurs ne se posent pas de questions. Ceux qui veulent n'en tiennent qu'à leurs petits caprices. Ceux qui peuvent ne se refusent rien. Les autres se débrouillent, comme tout le monde. C'est bon, l'été. Et la mer et le soleil et les petits vents froids.laouarisliman@gmail.com




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