Le président de la Fédération algérienne de football, Charaf-Eddine Amara, déclare la guerre à tous ses opposants. En effet, et après avoir démis de ses fonctions le secrétaire général de son instance, Mohamed Saâd, et enlever Amar Behloul du poste de premier vice-président, tout en gardant celui de membre du Bureau fédéral, voilà qu'il met une autre personne dans le collimateur... et à la porte. Il s'agit du président par dérogation de la Ligue nationale d'inter-régions (LIRF), Youcef Benmedjber. Cela s'est passé, lundi après-midi, avec l'installation, tout juste après, d'un directoire pour gérer les affaires courantes jusqu'au prochain rendez-vous électoral. Et ce qui laisse pantois, c'est le pourquoi de cette décision.Des sources affirment que Amara était très remonté contre Benmedjber, pour le fait d'avoir annoncé sur le site de sa Ligue l'annulation des assemblées de cette dernière jusqu'à nouvel ordre. «La Ligue Inter-régions informe les membres de son assemblée générale que toutes les assemblées programmées en novembre sont reportées à des dates ultérieures», indique le communiqué de la LIRF.
Comme nous l'annoncions dans notre édition d'hier, le ministère de la Jeunesse et des Sports a annulé la décision prise par le Bureau fédéral lors de sa dernière réunion statuaire, puisque ces dates ont été fixées sans l'arrêté de la tutelle. Aussi, le président de la FAF est convoqué, cet après-midi, pour une séance de travail au siège du ministère. Face à ce charivari et les conflits à la pelle au sein de la FAF, le premier responsable du secteur, Abderezak Sebgag, a joué l'apaisement jusqu'à ce que les matchs de l'Equipe nationale en éliminatoires du Mondial-2022 passent. Et le dernier a eu lieu, hier, face au Burkina Faso à Blida. Ceci, avant de finir par prendre le taureau par les cornes. A vrai dire, la politique de Sebgag est entièrement opposée à celle de son prédécesseur, puisque aucune faveur ne sera envisageable. Si la LIRF a fait part de cette annonce de report, l'on a observé un silence radio sur les sites de la FAF, de la Ligue de football professionnel (LFP) et la Ligue nationale de football amateur (LNFA). Même ceux considérés comme «les alliés médiatiques» du patron de la FAF, n'ont pipé mot.
Il faut rappeler que depuis janvier 2021, les Ligues sont mises sous tutelle de la FAF sur autorisation du ministère de la Jeunesse et des Sports, donnant, ainsi, le droit à l'instance fédérale d'agir dans ce genre de cas. Cela vient, en outre, renforcer la FAF dans l'application de l'article 45 du décret exécutif 14-340, où est mentionné que pour l'accomplissement de ses missions, elle (la FAF) exerce son autorité sur La Ligue nationale, les Ligues sportives et les clubs qui lui sont affiliés.
Ceci, alors qu'en d'autres temps, et en se fiant à l'article 217 de la loi 13-05, c'est le MJS qui met en place «des procédures de gestion particulières et temporaires, en vue d'assurer la continuité des activités de la Fédération sportive nationale, de la ligue ou du club sportif». Ainsi, c'est la cacophonie totale!
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Posté Le : 17/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed BENHAMLA
Source : www.lexpressiondz.com