Algérie

l?État veut stabiliser le marché de la pomme de terre



Arrivage de 3300 tonnes au port de Mostaganem Ayant quitté les côtes canadiennes il y a environ 3 semaines, le premier bateau de pomme de terre est arrivé en rade de Mostaganem, dimanche dernier. A son bord, 3300 tonnes de pomme de terre destinées à la consommation. Mostaganem : De notre correspondant Après les premières importations effectuées en début d?année à partir de ce lointain pays, c?est la troisième cargaison qui touche les côtes algériennes. Acheté à 0,18 dollar le kg, ce tubercule devrait revenir à environ 25 DA, une fois effectuées les formalités de dédouanement. Ce qui devrait mettre le produit au niveau du consommateur entre 35 et 40 DA. De sources proches de l?entreprise portuaire de Mostaganem, la cadence des arrivages programmés à partir de pays comme la Turquie, l?Italie, la France et l?Espagne serait de deux rotations mensuelles. Ce qui permettra au marché algérien, fortement perturbé par une récolte désastreuse, notamment à cause du mildiou, d?être régulièrement approvisionné en attendant la grande inconnue de la fameuse période de soudure, de triste mémoire, qui devrait atteindre son point culminant à partir du mois de novembre. Car durant l?été, ce sont les régions intérieures, plus tardives qui entrent en production. D?ailleurs, la relative stabilité des approvisionnements actuels ne s?explique pas uniquement par la mise sur le marché des tubercules entreposés sous froid. En effet, les terres intérieures, dont les cultivateurs avaient eu recours à de la semence en provenance du Canada, entament leurs récoltes. C?est cette production qui commence à pénétrer le marché, mais qui ne parvient pas à endiguer la montée des cours en raison des faibles disponibilités. Les consommateurs qui attendent avec impatience l?arrivée de cette marchandise d?importation ne savent pas que celle en provenance du Canada provient des récoltes effectuées durant le mois d?octobre 2006. En plus de sa relative ancienneté, les indications disponibles font état d?un produit de qualité tout juste moyenne. Ce qui explique son faible coût par rapport aux produits frais qui commencent à arriver sur les marchés européens. Il s?agirait également de variétés jusque-là inconnues du consommateur algérien qui ne peut plus se soucier que de l?aspect financier. Par contre, les qualifications des importateurs semblent poser problème chez nos producteurs qui ne s?expliquent pas comment ceux qui les avaient approvisionnés en semence de pomme de terre se mettent de la partie pour importer pour la consommation. Leur intervention en amont et en aval de la filière n?est pas du goût des producteurs locaux qui, par ailleurs, trouvent logique que d?autres opérateurs fassent l?appoint afin que le consommateur algérien puisse s?approvisionner en toute équité. Les opérateurs qui s?agitent depuis plusieurs mois pour trouver des fournisseurs auront sérieusement butés sur les prix et la rareté du produit sur le marché mondial. Hormis les produits en provenance de Turquie et du Canada, il n?est pas possible de trouver les quantités nécessaires au marché algérien sans y mettre le prix. Conditionnée en sac de 25 kg, la pomme de terre de conservation s?échange sur les marchés français entre 0,30 et 0,45 euro le kg. Ce qui ne la mettrait pas en concurrence avec la production locale. C?est pourquoi l?accalmie annoncée pourrait être de très courte durée.


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