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L'état s'acquitte de ses créances



Dans la loi de finances 2018, l'Etat a accordé un budget de 400 milliards de DA pour le règlement des créances détenues sur l'Etat.Elles se libèrent des charges. Les entreprises publiques sont sommées de payer leurs factures. La décision vient d'en haut. Le ministère des Finances a instruit les contrôleurs financiers et les comptables publics de procéder au recouvrement des créances des institutions et administrations publiques relatives aux années 2016 et 2017. Une note a été adressée aux concernés le 25 juillet dernier. Les créances concernent les dépenses liées à la consommation d'électricité, de gaz, d'eau, de téléphone, d'Internet ainsi que des frais d'insertion publicitaire (Anep). Le ministère précise que la décision a été prise en exécution aux instructions du Premier ministre, Ahmed Ouyahia données le 18 juillet dernier. «Afin de ne pas perturber le bon fonctionnement des services publics et préserver la crédibilité de l'Etat vis-à-vis de ses partenaires, les contrôleurs financiers et les comptables publics concernés sont instruits respectivement à l'effet de viser les engagements et admettre en paiement des dépenses y afférentes», indique le ministère des Finances. Dans la loi de finances 2018, l'Etat a accordé un budget de 400 milliards de DA pour le recouvrement des créances détenues sur l'Etat. Ce n'est pas la première fois que l'Etat vole au secours des entreprises publiques. Le Premier ministre avait déjà pris une décision similaire, l'année dernière, concernant le secteur bancaire, en affirmant que le paiement des dettes des entreprises publiques permettra d'injecter 1000 milliards de DA dans le réseau bancaire, et ce après l'adoption de la loi sur la monnaie et le crédit, dans sa version modifiée, par les membres des deux chambres du Parlement. A ce propos, Ahmed Ouyahia avait indiqué que
«cette masse monétaire qui sera injectée dans le réseau bancaire devrait présenter davantage de soutien au développement national et au financement de projets productifs». Le Trésor public continue de payer des sommes faramineuses pour rembourser des créances non performantes émises sur des entreprises publiques. En plus des créances relatives aux factures d'électricité, de publicité et de téléphone, l'Etat assure également le paiement des dettes détenues envers les entreprises réalisatrices de projets. Pas moins de 86,87 millions de dollars ont été dépensés par l'Etat algérien pour payer les dettes envers les entreprises dans le secteur des travaux publics et des transports. «Nous avons reçu 10 milliards de dinars (86,87 millions de dollars) sur un total de 11 milliards (95,63 millions USD) que l'Etat doit payer aux entreprises qui ont réalisé des travaux ou des services dans le secteur des travaux publics», avait déclaré le premier responsable du secteur, Abdelghani Zalène. Le secteur de l'habitat s'est également acquitté de ses créances envers les entreprises de réalisation des logements.


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