Algérie

L'état passe à la vitesse supérieure



Une brise d'extraditions plane sur la tête des activistes youtubeurs algériens établis à l'étranger.La question a été clairement évoquée lors de la conférence de presse du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, précisant que «l'Etat algérien demandera l'application des lois et des chartes internationales qui interdisent les actes pouvant porter atteinte aux pays alliés contre toute personne qui commet des actes hostiles contre sa patrie, depuis l'étranger. «On ne peut plus clair, le chef de la diplomatie algérienne ne fait pas qu'évoquer cette éventualité, dans la mesure où il a précisé que l'Etat algérien a déjà entamé des procédures, en vue de faire appliquer les articles de la convention fraîchement promulguée, en mars dernier, pour sceller définitivement cet accord convenu en 2019 entre Alger et Paris.
Une confirmation qui avait coïncidé, en mars dernier avec l'édition de quatre mandats d'arrêt internationaux contre Mohamed Larbi Zitout, Hichem Aboud, Amir Boukhors et Abdellah Mohamed. Ils sont poursuivis pour «adhésion à un groupe terroriste ciblant la sécurité de l'Etat et l'unité nationale, financement d'un groupe terroriste visant la sécurité de l'Etat et blanchiment d'argent, dans le cadre d'une bande criminelle».
Il faut dire que la question de l'extradition n'a jamais été aussi fortement remise à l'ordre du jour, et ce malgré des démarches et des actions régulières de la part de l'Etat.
Les derniers événements malheureux qui ont ébranlé l'Algérie, notamment ceux qui se sont passés en Kabylie, ont attisé le venin qui alimentait les interventions et les publications de ces énergumènes qui, croyant jouir d'une impunité sans limites, se sont lancés à coeur de gaieté pour détruire l'image de l'Etat algérien et de ses institutions, en vue de semer la division et le chaos au sein de la population. Diabolisant les moindres actions du gouvernement algérien, au moyen d'arguments fantoches et ne pouvant servir que les ambitions de leurs maîtres, on retrouve aisément les méthodes et les principes de destruction des ONG de la mort qui ont servi à faire aboutir les printemps arabes et les révolutions colorées, à l'image de l'Open Society, Optor et Canvas, pour ne citer que celles-la.
Toutefois, la chronologie des faits dans cette affaire dénote une réelle volonté de la part des deux gouvernements, algérien et français, de renforcer cette collaboration contre la criminalité, en vue d'aboutir à la remise rapide des individus poursuivis, en vue de l'application de leurs condamnations, et ce en plus de la coïncidence de la promulgation de la loi d'extradition, avec l'édition des mandats d'arrêt, qui a eu un effet peu perturbateur sur l'activité de ses chargés de mission, qui se sont enfoncés encore plus dans leurs attaques, prenant peu au sérieux les démarches en cours, jusqu' au moment où ils apprennent l'extradition du gendarme déserteur vers l'Algérie, livré par les autorités espagnoles. Un fait saillant de cette affaire dans la mesure où, déjà, dans leurs publications, le ton a changé, on n'en est plus aux jubilations sournoises à l'égard du gouvernement algérien, plus d'agressivité dans les propos et des insultes tous azimuts et une cacophonie d'arguments livrés pêle-mêle, révélant une crainte certaine d'une éventuelle extradition dont Mohamed Abdellah venait d'en faire les frais. Dans leur esprit ce qui était de l'ordre de la moquerie, est subitement devenu un spectre suspendu au-dessus de leurs têtes désormais, comme une épée de Damoclès. Même s'ils feignent de s'en cacher, la nature et le contenu de leurs vidéos les trahissent. Cela étant, il est certain que l'extradition de certains sera plus difficile que pour d'autres, eu égard à la lenteur des procédures et des démarches, comme cela est le cas de Mohamed Larbi Zitout, qui détient un passeport britannique et jouit du statut de réfugié politique, ce qui n'est pas le cas pour les autres personnes recherchées. Cependant, le plus important à retenir c'est que l'engrenage de l'extradition a été activé et cela ne sera qu'une question de temps, avant de voir les Etats qui les abritent les jeter comme de vieilles chaussettes, puisque ces derniers ne peuvent entrer en conflit avec une Algérie souveraine et forte, et compromettre des relations d'intérêts, pour une poignée de mercenaires.


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