Algérie

L'Etat ne peut baisser un centime de l'IRG



Le Premier ministre a mis en garde, hier, contre l'ampleur de la dépense consacrée aux salaires. Il ressort des propos de M. Ouyahia que la pérennité de cette dépense financée essentiellement avec la fiscalité pétrolière, n'est pas assurée à long terme si d'autres ressources de recouvrements ne sont pas trouvées. Selon les chiffres fournis par le Premier ministre, la fiscalité ordinaire ne couvre que la moitié des dépenses liées aux salaires. Aussi le payement des retraites est couvert par la fiscalité pétrolière dont 3% sont versés chaque année au Fonds de réserves de retraites, relève le Premier ministre, qui s'exprimait à propos de la proposition de la hausse des pensions de retraites, que le gouvernement a promis d'examiner ultérieurement. «Un jour, l'Algérie aura peu d'hydrocarbures et donc il n'y aura pas de part de fiscalité ordinaire à donner aux retraites», a-t-il mis en garde, notant au passage l'aisance financière actuelle de l'Algérie qui lui permet de «s'en tirer bien», mais avec des incidences financières négatives sur le Fonds de régulation des recettes (FRR). Pour préserver ce niveau de recettes de l'Etat, M. Ouyahia a indiqué que le gouvernement avait refusé la baisse de l'Impôt sur le revenu global (IRG), proposée par l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), lors de cette tripartite. M. Ouyahia a souligné que la pérennité du financement de la caisse nationale de retraites n'est pas assurée et «il faut penser à demain et mesurer l'incidence financière» d'une telle démarche. le Premier ministre a toutefois indiqué que le gouvernement a promis à ses partenaires de faire «un geste de solidarité» envers les retraités. «Nous avons décidé, au sein de la tripartite d'examiner la possibilité de relever les cotisations sociales, destinées à la caisse de retraite, pour que celle ci puisse améliorer le niveau des retraites à l'avenir», a-t-il conclu.


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