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L'état-major garde le cap



Attentif à l'évolution de la situation politique en Libye, l'état-major de l'armée libyenne a réitéré, samedi dernier, sa détermination à «construire une institution militaire moderne et loyale pour permettre au pays de retrouver sa souveraineté et sa stabilité».Dans un communiqué, il a souligné en effet que l'armée libyenne, «avec toutes ses unités et institutions, dirigées par la présidence de l'état-major général, continuera, malgré tous les défis et obstacles, à poursuivre son objectif» principal, à savoir l'unification des forces armées au sein d'une seule et unique institution au service du pays et garante de son unité, de sa stabilité et de sa souveraineté. Les membres de l'état-major estiment, par la même occasion, que cette volonté participe de la démarche globale de réhabilitation des institutions libyennes fondamentales. Cette déclaration de l'état-major peut sembler anodine puisqu'elle intervient à la faveur de la commémoration de la «Journée des Martyrs» correspondant au 16 septembre.
Mais elle exprime, une fois de plus, la détermination de l' armée à parvenir à la réunification des rangs et à leur modernisation et elle confirme le ferme engagement de maintenir le cessez-le-feu permanent décrété fin 2020 par le comité militaire mixte 5+5 sous l'égide de l'ONU, après plusieurs rounds de négociations à Genève. C'est ce cessez-le-feu, suivi par la réouverture de la route stratégique entre Tripoli et Benghazi, en passant par Syrte, qui a rendu possible le plan de sortie de crise conduit par la Manul et validé par le Forum du dialogue politique interlibyen d'où a émergé le gouvernement Dbeibah, plan qui avait fixé des élections générales (présidentielle et législatives un 24 décembre 2021). Et c'est en février 2020 que les autorités en place avaient retenu, parmi les divers engagements, l'exigence de cette réunification et modernisation de l'institution militaire.
Prenant acte de cet objectif encore inachevé, l'état-major réaffirme sa détermination à parachever sa mission au service du peuple libyen sans exclusive et c'est de bon augure pour la suite des évènements.
Jeudi, le président du Conseil présidentiel Mohamed al-Menfi et celui du Haut-Conseil d'Etat, basé à Tripoli, Khaled al-Mechri, se sont concertés sur l'évolution de la scène politique et sécuritaire et ont évalué l'état d'avancement des discussions autour du projet constitutionnel indispensable à la tenue des élections. Sans doute, cette rencontre faisait-elle suite à l'annonce par le président du Parlement, basé à Tobrouk, Aguila Saleh selon lequel un accord «a été trouvé» avec Khaled al-Mechri et ses deux adjoints pour exclure du projet de Constitution les conditions de candidature à la présidentielle. Dans son intervention devant les membres de la Chambre des représentants, réunis pour une brève séance jeudi, Saleh a assuré que la clause stipulant que tout candidat doit être un Libyen, né de parents libyens, est supprimée. Autant dire qu'il s'agirait là, une fois la chose confirmée, d'un grande victoire pour le maréchal Khalifa Haftar dont la nationalité américaine avait conduit, parmi d'autres raisons propres à d'autres candidats tels Seif El Islam El Gueddhafi, à l'échec des élections de décembre 2021.


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