«Nous sommes pour l'importation de véhicules abordables pour le citoyen»Le résultat final serait d'amorcer un levier économique basé sur la production tout en maintenant un niveau correct de disponibilité.C'est officiel. Les bénéficiaires des licences d'importation des véhicules, peuvent retirer leurs autorisations, aujourd'hui, auprès des directions de wilaya. C'est ce qu'a annoncé le directeur du commerce extérieur au ministère du Commerce, Saïd Djellab, hier sur les ondes de la Chaîne 3. Tout est fin prêt et les quotas ont été fixés à hauteur de 15.000 véhicules par opérateur, par marque et par an, pour les primo-importateurs. Il s'agit d'un quota minimum de 300 véhicules, en tout ce sont 40 opérateurs sur 80 qui ont été retenus par la commission interministérielle qui a examiné les demandes.Dans ce sens, le responsable du ministère explique qu'en plus de l'exigence d'un agrément, l'étude des demandes s'est basée sur la mise en place de ratios qui reflètent les objectifs initiaux de cette opération, en l'occurrence l'assainissement du commerce extérieur, la rationalisation des importations et l'encouragement de l'investissement de substitution à l'importation par la production.A cet effet, la situation fiscale des opérateurs vient en premier lieu et rejoint le principe de l'assainissement, ce qui a imposé l'examen minutieux de la situation fiscale de chaque importateur. A cela s'ajoutent le volume actuel et le prévisionnel de l'investissement et de la création d'emplois par les concessionnaires. Enfin, le respect du cahier des charges demeure une condition sine qua non pour l'obtention de la licence. Ceci étant, ces paramètres de répartition ont été également calculés sur les flux traditionnels des importateurs pour permettre un niveau correct de disponibilité.Dans ce sens, il est rappelé que le flux traditionnel global d'importation de véhicules pour l'année 2015, avoisinait les 300.000 véhicules. C'est en divisant ce nombre par deux que le comité est arrivé à fixer le quota de 15.000 véhicules, selon M.Djellab qui précise que les nouveaux détenteurs de licences devront attendre la répartition de 2017.Par ailleurs et dans le souci de respecter le principe de rationalisation, il ne servira à rien de respecter les quotas sans fixer un seuil maximum de la valeur de l'importation par concessionnaire. Il s'agit d'une valeur plafond, déterminée sur la base des factures présentées par l'opérateur et sur lesquelles il s'engage à importer uniquement les marques mentionnées dans l'agrément.«Non seulement le concessionnaire est tenu de respecter le quota, mais il ne doit pas dépasser la valeur qui lui a été fixée, nous sommes pour l'importation de véhicules abordables pour le citoyen», précise M.Djellab.Sur le plan du contrôle du bon déroulement de cette opération, trois paliers ont été mis en place et agissent autant en amont qu'en aval.Dans un premier temps ce sont les services des banques et des impôts qui interviennent au moment de la demande de la pré-domiciliation bancaire, où les ratios d'éligibilité sont contrôlés et validés.Cette étape sera suivie par les services de douanes qui agiront au moment de la réception et du dédouanement des véhicules, qui sera suivie par le contrôle de brigades mixtes du ministère du Commerce, qui interviendront après la mise en vente des véhicules.Ce qui est indéniable pour le responsable du ministère du Commerce, est que l'utilisation de licences d'importation a eu le mérite d'impacter la balance des budgets par une économie de 4 milliards de dollars en 2016, et représente surtout un élément accélérateur de l'investissement dans le domaine de l'industrie automobile.Et pour cause, le fait de limiter les quotas ne limite pas les besoins, et par voie de conséquence le marché de la production automobile demeure attractif à plus d'un titre. Autrement dit, l'objectif recherché à travers la régulation des importations, est sans contexte la métarmophose des importateurs en producteurs, car désormais c'est la seule alternative qui leur permet de garder leur part de marché.En somme, le résultat final serait d'amorcer un levier économique basé sur la production, en maintenant un niveau correct de disponibilité.
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Posté Le : 09/05/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali AMZAL
Source : www.lexpressiondz.com