Algérie

«L'Etat est déterminé à poursuivre la lutte contre la corruption»



Intervenant à l'hémicycle du parlement lors du débat sur le projet de loi relatif à la lutte contre la corruption, le ministre de la Justice Garde des Sceaux M. Tayeb Louh a indique que l'Etat est déterminé à poursuivre le combat contre ce fléau.«La justice reste très ferme en matière de lutte contre la corruption et je vous confirme que nul ne peut être au dessus de la loi», a fait savoir Tayeb Louh, lors de son intervention devant les députés. Poursuivant son intervention, Tayeb Louh a donné des exemples concrets indiquant que les tribunaux ont annulé plusieurs attributions et des concessions octroyées de manière illégale à certaines personnalités. Ce n'est pas la première fois ou le ministre de la Justice a fait part de la détermination de son département et de l'Etat en général a lutter contre le blanchiment d'argent et contre la corruption. Tayeb Louh a même demandé aux citoyens de dénoncer à la justice n'importe quelle affaire litigieuse, liée à la corruption ou au blanchiment d'argent.
L'intervention de M. Tayeb Louh intervient au moment ou les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé à assurer «une protection totale» des dénonciateurs de faits de corruption, mettant en avant la nécessité d'élaborer une stratégie nationale globale pour la lutte contre toutes les formes de corruption. Lors de la séance de l'après-midi consacrée à l'examen du projet de loi, modifiant et complétant la loi 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, les députés de l'APN ont réaffirmé «l'impératif d'introduire des garanties supplémentaires pour protéger les dénonciateurs de faits de corruptions. Dans ce cadre, la députée Zedam Hassina (groupe des indépendants), a relevé la nécessité «d'assurer une protection totale aux dénonciateurs de faits de corruption, eu égard à leur rôle dans la lutte contre ce phénomène qui ronge l'économie nationale».
Abondant dans le même sens, la députée Zahra Megar, du Rassemblement national démocratique (RND), a proposé «la dissimulation ou le changement de l'identité du dénonciateur pour qu'il ne se transformera pas en témoin», alors que le député Abdelkader Hasnaoui, de la même formation politique, a estimé nécessaire l'introduction de dispositions incitatives en faveur de ces dénonciateurs en leur assurant «une protection administrative et légale». Pour sa part, le député Bakhouche Seddik du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), a appelé au «renforcement des procédures de protection des dénonciateurs à travers la consultation des experts dans ce domaine», affirmant que «la lutte contre la corruption demeure une responsabilité collective nécessitant l'élaboration d'une stratégie nationale susceptible de contribuer à l'application des lois».De son côté, le député, Ahmed Taleb Abdellah (Parti des jeunes) a mis l'accent sur l'importance de l'association de la société civile dans la lutte contre ce phénomène. Dans le même contexte, le député Abdelkader Bidi du Mouvement de la société de la paix (MSP) a proposé l'annulation des poursuites contre les dénonciateurs de faits de corruption, appelant, à ce propos, à la consolidation des prérogatives des institutions chargées de la lutte contre ce fléau. Les interventions de certains députés ont porté sur la nécessité d'assurer une formation spéciale aux magistrats chargés des affaires de corruption ainsi que la création de pôles pénaux financiers régionaux afin de permettre le traitement des affaires de lutte contre la corruption.


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