Algérie

« L'Etat doit garder le monopole »



Louisa Hanoune s'est insurgée contre les députés ayant approuvé le texte de loi relatif aux migrants clandestins. Un projet comprenant des amendes et des peines d'emprisonnement à l'encontre de pauvres harraga. Tout en interpellant le gouvernement sur cette problématique, le PT demande avec insistance le retrait pur et simple de cette loi. « Ceux qui ont voté ce texte de loi doivent avoir les morts sur la conscience », a fulminé Hanoune, qui déplore l'incapacité du gouvernement à trouver une solution à un phénomène qui prend au fil des jours des proportions alarmantes et dangereuses. Il existe, a-t-elle dit, des Etats très pauvres, dénués de toute richesse, mais qui ont pu, avec un peu de volonté, faire face à ce mal qui touche plus particulièrement la jeunesse, et ce, contrairement à l'Algérie qui, pourtant, dispose de tous les moyens pour y mettre un terme. « Il est anormal de traîner des harraga, complètement désespérés, devant les tribunaux. Cette question doit figurer parmi les priorités du gouvernement qui devrait multiplier ces réunions avec les représentants de différents secteurs concernés afin de trouver des solutions pour l'éradication de ce fléau », a soutenu Hanoune, qui estime que le manque de confiance des jeunes Algériens en leurs dirigeants et leur détresse sociale doivent interpeller toutes les consciences vives de la nation. Ceci amène la porte-parole du PT à revendiquer des augmentations de salaires conséquentes aux fonctionnaires algériens pour éviter une éventuelle explosion à l'approche de la rentrée sociale. L'autre sujet sur lequel Louisa Hanoune s'est attardée porte sur la loi de finances complémentaire.Une LFC presque parfaite si ce n'est la nécessité de clarifier certaines dispositions. Néanmoins, Mme Hanoune ne comprend toutefois pas le silence intrigant du gouvernement par rapport aux voix qui se sont élevées clamant des explications. Le gouvernement a-t-il peur ' A-t-il subi des pressions ' s'est interrogé Hanoune. « Le comportement des pouvoirs publics est absolument incompréhensible. Normalement, ils ne devraient pas avoir honte de telles dispositions dont la majorité est honorable, car elle entre dans le cadre de la protection de la production nationale et l'assainissement de la situation à l'image de l'annulation du crédit à la consommation », explique Louisa Hanoune, qui tient à préciser que sa sortie médiatique a pour but de commenter les correctifs tardifs apportés par le gouvernement à certains dossiers d'une grande importance pour l'avenir de l'économie algérienne. « Nous ne sommes pas là pour défendre les choix du gouvernement, nous sommes ici pour exprimer la position de notre parti », a tonné Mme Hanoune. En outre, Mme Hanoune assimile mal les critiques relatives à l'intervention de l'Etat dans les affaires des banques. « Nous sommes pour le rétablissement des missions de l'Etat dans la régularisation des banques, l'Etat doit avoir le monopole », affirme l'oratrice, qui a observé que le crédit à la consommation n'a nullement boosté l'économie algérienne. Il faut stopper l'hémorragie.


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