Algérie

L'Etat doit garantir les droits des personnes handicapées



L'Etat doit garantir les droits des personnes handicapées
Certains d'entre eux sont combatifs et parviennent à démentir cette appellation qu'ils ont du mal à accepter vu leur volonté de se propulser toujours en avant et de s'affirmer dans la vie, d'autres le sont moins et n'arrivent pas à cacher leur vulnérabilité. Il y a en tout cas un point sur lequel les personnes atteintes d'un handicap se rejoignent : c'est de ne faire l'objet d'un certain intérêt que lors des deux journées qui leur sont consacrées dans l'année (le 14 mars et le 3 décembre). On doit forcément évoquer le handicap lors de la célébration de ces deux journées. Les pouvoirs publics, s'ils reconnaissent ? du bout des lèvres il faut le dire ? la faiblesse de leur prise en charge des besoins de cette frange de personnes, ne manquent jamais de mettre en avant les quelques actions (que tout le monde qualifient de maigres) entreprises ça-et-là. Des efforts pour éliminer les difficultés auxquelles ils font face, il n'y en a pas réellement. Les handicapés eux-mêmes ne montent malheureusement au créneau qu'à l'occasion de ces deux journées qui leur sont dédiées, à quelques petites exceptions comme c'est le cas de la Fédération des associations des handicapés moteurs dont la courageuse et admirable présidente mène une bataille quotidienne, tout au long de l'année et sans relâche, notamment pour interpeller les responsables à tous les niveaux sur un problème. Celui de l'accès (aux différents édifices, administratifs et autres, et aux moyens de locomotion) qui constitue un véritable obstacle pour les personnes concernées, celles-ci ne pouvant même pas accéder sur un trottoir, alors qu'elles doivent souvent se mouvoir sur une chaise roulante à même la chaussée, l'état de ces bordures de routes (trottoirs) les freinant dans leurs mouvements et mettent d'ailleurs la vie de tout le monde en danger. Une problématique à laquelle on commence à peine à penser en créant quelques accès aux immeubles et aux bâtiments publics. «Ventre plein ne comprend pas la faim», dit l'adage. Mais on oublie que lorsqu'on accède à des postes de responsabilité, ceux-ci impliquent des engagements. Ceux de travailler au bien-être des populations et de prendre en charge leurs besoins. Les lacunes sont innombrables, il ne faut pas l'ignorer, et il est du devoir de l'Etat de garantir les droits de cette frange. Leurs droits aux «soins de santé, à la réhabilitation, à l'instruction, à l'emploi et aux services d'appui» selon l'Organisation mondiale de la santé qui montre le chemin aux gouvernements à travers un rapport qui «fournit les meilleures données disponibles sur les moyens qui fonctionnent pour surmonter les obstacles et pour créer un environnement favorisant l'épanouissement des personnes handicapées» et qui fait un certain nombre de recommandations pour faciliter l'existence de plus d'un milliard de personnes handicapées à travers le monde, soit environ 15% de la population mondiale.R. M.




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