L'état des rues des faubourgs et cités de Constantine, leur entretien, leur
goudronnage et autres actions concernant la voirie, pour lesquels pas moins de 54
milliards de dinars y ont été affectés, au titre de l'année 2011, ont fait
l'objet jeudi dernier, d'un dialogue de sourds entre les auditeurs et les
invités de la radio locale. Parmi les invités figuraient des responsables des
services concernés de la mairie, dont M. Daoudi, chargé
du service entretien.
Ainsi, les citoyens des différents quartiers et cités de la ville du
«Vieux rocher», n'ont eu de cesse de se plaindre par téléphone, des
dégradations que subissent leur cadre de vie en général et les rues en
particulier. Des auditeurs, appelant depuis Sarkina, la Bum,
El Gammas, Boussouf, Oued El Had
et d'autres quartiers encore, ont déploré que la plupart des trottoirs comme
les chaussées soient dans un état lamentable.
Selon eux, les nids de poule, crevasses et autres dégradations en sont le
décor le plus distinctif. Plusieurs de ces citoyens des cités de la périphérie
de la ville mais pas seulement, soulignent cette situation d'abandon, (trous
béants et défoncements de chaussées) qui caractérise les rues, ruelles, places
et placettes dans leurs cités. Et d'ajouter, que «les services d'entretien et
de maintenance de la mairie sont quasiment absents». Selon eux, «même
lorsqu'ils interviennent, c'est généralement du travail bâclé ou du simple
rapiéçage. Le goudron est également de mauvaise qualité, diront-ils, sinon
comment se fait-il qu'il ne tienne pas longtemps et se détache très vite».
Le responsable du service entretien à l'APC, M.
Daoudi, dément le fait qu'il s'agit de laisser-aller,
de rapiéçage et de bitume de qualité douteuse. Rien de tout cela n'est vrai, affirme-t-il,
mais en apportant ce démentit, il n'en reconnaît pas moins les faits rapportés
par les auditeurs et l'impression que leur laissent ou donnent les travaux de
bitumage des rues, qui ne durent pas. Et d'expliquer que son service ne compte
actuellement que 24 travailleurs s'occupant de la voirie des 10 secteurs urbains,
alors que dans les années 80 le même service fonctionnait avec 400 employés
pour l'entretien des rues d'une ville, qui était de loin moins grande. Tous les
départs d'ouvriers n'ont pas été remplacés pour défaut de budget réservé au
recrutement, ajoute-t-il. En plus, selon toujours le même responsable, l'approvisionnement
en goudron pose problème. «La seule société qui nous en livre, le fait de jour,
et pour nous cette période ne nous arrange pas du tout. Le goudron nous arrive
en quantité insuffisante, souvent avec des retards préjudiciables. De plus sa
qualité est mauvaise, car après une heure, sa température chute et le rend
inutilisable», dira le responsable. Ce sont toutes ces contraintes et bien
d'autres que M. Daoudi a essayé de mettre en avant, mais
sans, toutefois, convaincre les auditeurs qui ont continué à développer leurs
arguments de laisser-aller et d'à peu près.
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Posté Le : 02/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A E A
Source : www.lequotidien-oran.com