Algérie

L’État décide de puiser dans la nappe albienne



L’État décide de puiser dans la nappe albienne
La décision, annoncée lors de l’audition du ministre des Ressources en eau, ce mardi, met fin ainsi à plusieurs années d’hésitation quant à l’utilisation des eaux de la nappe albienne. Cette dernière qui disposerait d’importantes réserves, tout comme celles de la nappe phréatique, ne sont généralement pas renouvelables, d’où les craintes, par le passé, de bon nombre de responsables du secteur d’y toucher.Les eaux de la nappe albienne vont être utilisées pour alimenter les villes des Hauts-Plateaux menacées par la désertification, à l’image de Djelfa, Biskra, Tiaret, Saïda, Mila, Batna et Médéa. Il s'agit de l'accélération des études de réalisation de trois ouvrages de transfert des eaux de la nappe albienne du Sud. Cette décision entre dans le cadre du plan spécial concernant les Hauts-Plateaux et vise à garantir un développement des capacités de cette région, notamment sa vocation agropastorale. “Nous avons relevé le défi de dessalement de l'eau de mer. Nous avons déjà engagé avec succès le transfert de l'eau d’In Salah à Tamanrasset. Nous relèverons aussi avec l'aide de Dieu le défi des transferts d'eau du Sud vers les Hauts-Plateaux”, a déclaré le chef de l’État à ce sujet. La décision annoncée, lors de l’audition du ministre des Ressources en eau, ce mardi, met fin ainsi à plusieurs années d’hésitation quant à l’utilisation des eaux de la nappe albienne. Cette dernière qui disposerait d’importantes réserves, tout comme celles de la nappe phréatique, ne sont généralement pas renouvelables, d’où les craintes, par le passé, de bon nombre de responsables du secteur d’y toucher.
Mais lorsque cette même nappe albienne est utilisée par la Libye pour constituer son lac artificiel qui alimente présentement plusieurs régions de la Jamahiriya, la question a de quoi pousser les responsables algériens à méditer l’exemple libyen et à essayer de faire quelque chose, notamment pour les régions arides qui risquent d’être englouties à jamais par le sable.
Parmi les autres mesures décidées par le président Bouteflika, la réalisation de nouvelles stations de dessalement, pour venir en appoint aux treize stations lancées ou déjà réceptionnées durant le plan quinquennal en cours. En outre, le Président a instruit le gouvernement à prendre en charge, dans le cadre du prochain plan quinquennal, la gestion et la distribution de l’eau, en poursuivant la création de sociétés de gestion et de distribution de l’eau, à l’instar de ce qui a été réalisé dans les grandes villes.
Le président Bouteflika a mis l’accent sur la rentabilisation des stations d’épuration, afin qu’elles contribuent dans l’irrigation des périmètres agricoles. Dans un pays semi-aride, tributaire des eaux pluviales et des capacités de stockage de ses barrages, les réformes introduites dans le secteur des hydrocarbures et surtout l’argent déboursé par l’État ces dix dernières années ont permis de renverser la situation, en faisant appel, d’abord, au dessalement de l’eau de mer, à la poursuite de la réalisation de grands barrages, mais aussi à la réalisation et à la réfection des stations de traitement de l’eau. L’objectif étant de multiplier les capacités de production de l’eau pour les ménages et l’utilisation de l’eau traitée dans l’irrigation des terres agricoles. Le souci de rationaliser l’utilisation de cette ressource rare a poussé le gouvernement à raccorder plusieurs barrages entre eux, dans une sorte de complexe hydraulique, afin de servir dans un ensemble homogène des régions précises. Il y a lieu de mentionner qu’en matière de réalisation de barrages, l’effort consenti par l’État est colossal : 15 barrages réalisés ces cinq dernières années. L’Algérie comptera 77 barrages à la fin de l’année 2009, pour une capacité de mobilisation d’eau estimée à 7,8 milliards de mètres cubes par an. La réception des 13 stations de dessalement de l’eau, d’ici la fin de 2009, portera les capacités de production de ces stations à 825 millions de mètres cubes par an. L’État a injecté 200 milliards de dinars durant la décennie écoulée pour augmenter ses capacités de production hydrique et éviter au pays de demeurer éternellement dépendante d’une pluviométrie capricieuse.


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