Algérie

L'état de santé des greffiers s'aggrave



Les six greffiers ont bouclé hier le 41e jour de la grève de la faim qu'ils ont entamée le 6 mai au niveau de la Maison des syndicats à Dar El Beïda.
Il faut rappeler que lorsque le mouvement de protestation a commencé au mois de mai, un groupe de 8 greffiers, 6 femmes et 2 hommes, s'était mis en grève de la faim illimitée. Les six femmes, dont une est mariée, ont une moyenne d'âge de 35 ans. Cette dernière a dû suspendre la grève car un champignon a été détecté après l'examen du médecin qui suit leur état de santé, envoyé par le Snapap.
Elles sont toutes soutenues par leurs familles dans le combat qu'elles mènent. Quant aux deux hommes, il s'agit de M. Mourad Ghedia, père de cinq enfants, lequel est président de la Fédération nationale de la justice. Le deuxième est M. Bourakâa, père de deux enfants, diabétique de type 1, avec un handicap au niveau de la main et du pied. Ce dernier a suspendu le mouvement de grève après la visite du médecin.
Le CHU de Rouiba et une clinique privée situés pas loin de la Maison des syndicats envoient aussi une équipe médicale pour s'informer de leur état de santé qui s'aggrave de jour en jour. Les familles des 5 femmes grévistes essaient de prendre des nouvelles de leurs filles régulièrement en envoyant des membres de leurs familles leur rendre visite, puisque les grévistes refusent tout contact avec l'extérieur.
Le mouvement de soutien des greffiers prend un autre tournant. Il est suivi à l'échelle nationale et de bouche à oreille les citoyens s'inquiètent pour leur état de santé.
Par ailleurs, les greffiers et les corps communs du secteur de la justice se rassemblent de plus en plus à l'échelle nationale pour dénoncer l'attitude de certains responsables au niveau du ministère de la Justice qui refusent tout contact ou commentaire sur ce mouvement de protestation légitime selon les syndicalistes. «Les décideurs n'ont jamais trouvé le temps pour se pencher sur notre situation socioprofessionnelle qui dure depuis longtemps et qui devient insupportable pour la majorité d'entre nous.
Lorsque le mouvement de grève a commencé, il était pacifique, pourquoi alors ces pratiques répressives», a déclaré M. Madjid Yahoui, président du Conseil national des corps communs au niveau de la Fédération nationale de la justice.
L'action des greffiers a été soutenue par le reste des syndicalistes puisqu'ils ont observé déjà 4 sit-in, qui ne durent en général que deux heures avant que les protestataires ne soient délogés par les agents de l'ordre. Le sit-in qu'ils ont organisé au niveau de la Maison de presse a vu une certaine résistance de la part des grévistes. Avec leur état de santé qui se dégrade, les greffiers continuent avec fermeté leur action pour protester contre l'indifférence du ministère de la Justice.




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