Le directeur général de l'ONIL (Office national du lait), Abdelhafid
Henni, a confirmé hier sur les ondes de la chaîne 3 la baisse de la facture de
l'importation du lait. «Une baisse de l'ordre de 400 millions de dollars». Bien
que la baisse des cours mondiaux des prix du lait sur les marchés mondiaux, qui
sont passés de 5.000 dollars la tonne à 2.000 dollars, est un élément
favorisant la réduction de la facture des importations des denrées
alimentaires, mais pour Henni les éléments dominants sont liés à la politique
de renouveau de l'économie agricole adoptée vers la fin de l'année 2008 et le
dispositif d'évaluation. Henni a expliqué que la filière lait, aujourd'hui,
connaît une meilleure organisation grâce à l'établissement des relations
conventionnelles avec les professionnels. Et grâce également au dispositif
d'évaluation qui permet de suivre les productions à travers les 132 laiteries
conventionnées.
Pour ce qui est de la baisse
substantielle des cours mondiaux des prix du lait, Henni a estimé qu'il s'agit
là d'un phénomène conjoncturel, en recommandant aux responsables du secteur
d'inscrire leurs actions de développement dans la durabilité. Il rappelle:
«Nous sommes au début d'un long processus de développement». Est-ce que la
baisse des cours mondiaux des prix du lait sera suivie d'une baisse des prix du
lait et des produits dérivés sur le marché algérien ? Le DG de l'ONIL a
expliqué que cette baisse des cours mondiaux concerne plus spécialement le lait
en poudre. Et d'ajouter que mis à part le prix du lait conventionné par l'Etat
(25 DA le litre), tout le reste des produits laitiers reste libre à la
commercialisation.
Le DG de l'ONIL s'est dit
satisfait puisque la filière lait a pu atteindre les objectifs tracés, à savoir
la baisse des quantités importées en 2009 par rapport à 2008 et l'amélioration
de la production qui a atteint une hausse de 7% par rapport à l'année 2008.
Henni a précisé que les responsables de son secteur veulent passer d'une
logique d'estimation de la production à une logique d'évaluation précise. Il
affirme «nous privilégions la collecte comme dans tous les pays du monde,
c'est-à-dire la quantité produite est collectée par les professionnels». Il
poursuit: «Nous avons un réseau de plus de 600 collecteurs sur les 132
laiteries qui sont conventionnées. C'est ce lait qui subit des transformations
qu'on met sur le marché».
Le DG de l'ONIL a affirmé que les
pouvoirs publics continueront à subventionner la filière. Le dispositif
exclusif pour la prise en charge de la filière est opérationnel depuis mars
2009. «On accorde 12 DA à l'éleveur, 5 DA au collecteur et 4 DA au
transformateur», en précisant que l'augmentation de la subvention est liée
automatiquement à l'augmentation de la production. Henni a indiqué que les
responsables du secteur ont tracé l'objectif d'augmenter les capacités de
collecte de 100 millions de litres par année et réduire d'autant le volume des
quantités importées.
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Posté Le : 21/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com