Algérie

L'Etat au secours des «patatiers» de Mostaganem



L'Etat au secours des «patatiers» de Mostaganem
La plaine du Dahra a produit un peu plus de pomme de terre que d'habitude. Mais elle n'est plus la seule à offrir ce tubercule en cette période. D'autres wilayas sont entrées en production et le kilogramme de pomme de terre passe de 70/80 DA pour la même période en 2012 à 20/25 DA actuellement au détail.
Il est tout à fait normal que les semenciers de cette région du Dahra qui avaient le monopole se rebellent par le fait qu'ils ne l'aient plus. Les gains engrangés auparavant ne le sont plus, car répartis à travers tout le territoire national pour l'ensemble des multiplicateurs de semence de pomme de terre. Si l'amont dans la production vient d'être maîtrisé, l'aval dans la distribution ne l'est pas encore. Il est inconcevable pour que la pomme de terre soit cédée à 20 DA voire 25 DA au maximum aux consommateurs de certaines régions et à 45 ou 50 DA dans d'autres. Comme les Mostaghamémis ont l'information que dans quelques jours la pomme de terre de Oued Souf arrivera sur le marché, ils ont usé du stratagème habituel. Il est tout à fait normal qu'ils créent cette atmosphère en l'entretenant par des médias faits pour de telles aubaines. Ils ont eu gain de cause. L'Etat leur achète 5 000 tonnes de pomme de terre à raison de 20 et 22 DA le kilogramme. C'est l'Etat qui prend en charge le transport soit 250 semi-remorques de vingt tonnes chacun qui vont sillonner l'Algérie profonde et mettre à disposition du grand public de la patate. En attendant la mise en place d'une industrie de transformation agroalimentaire pour absorber les excédents de pomme de terre, ne faudrait-il pas mettre en place un circuit de commercialisation et de régulation des produits de large consommation ' Car les interventions de l'Etat au coup par coup restent conjoncturels. Le Syrpalac, système de régulation des produits de large consommation, doit passer à un stade d'organisation supérieure ou seuls les porteurs d'idées doivent intervenir. Actuellement, tout est aléatoire et le point de non-retour n'est toujours pas atteint. Les intrus créent le doute dans le milieu des producteurs par leurs comportements. Vers le 15 mai, la pomme de terre d'El-Oued arrivera sur le marché et les ménagères auront beaucoup de choix. Enfin, les producteurs continueront de produire sachant que l'Etat ne les laisse pas tomber.


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