Cent vingt-huit zones d'expansion touristique ZET à travers le pays doivent être reclassées pour bénéficier d'une correction administrative à leur exploitation dans la promotion du tourisme. Le chiffre est énorme, si l'on tient compte des 225 autres, soit le total des ZET que compte le pays, à travers les différentes wilayas et qui peuvent être affectées à la réalisation de projets touristiques. Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Yacine Hammadi, vient de rappeler cette réalité à Chlef, dont les ZET, à l'instar des autres wilayas, nécessitent la redéfinition de leurs frontières et une série de procédures administratives, ainsi que leur reclassement. Autant dire que le tourisme, cet or blanc, demeure en jachère.«L'épuration du foncier touristique est l'un des objectifs les plus importants du ministère du Tourisme (..)», a affirmé le ministre ajoutant que «les dossiers de 128 ZET à travers le pays contiennent des erreurs administratives en raison du nouveau statut, notamment la redéfinition des frontières entre les communes et l'expansion urbaine». C'est dire que le foncier touristique est en bute à des conflits liés aux espaces agricoles et à l'expansion urbaine. Aussi, Yacine Hammadi a-t-il souligné que certaines ZET qui avaient perdu leur caractère à travers l'expansion urbaine et les investissements agricoles et «devraient être déclassées» outre la levée de tous les obstacles administratifs pour permettre de faciliter les procédures de leur exploitation, faisant savoir que son département ministériel s'attelait à élaborer un décret sur l'exploitation et l'organisation des ZET. Les efforts du secteur du tourisme, s'inscrivant dans le cadre de la mise en oeuvre du schéma directeur d'aménagement touristique Sdat, dont l'horizon s'étend jusqu'en 2030. L'Etat arrive donc en arbitre et ne manquera pas de mettre en oeuvre les instruments d'aménagement du territoire, afin que les ZET retrouvent leur vocation. D'après des chiffres communiqués en 2021, le foncier touristique en Algérie est riche de 225 ZET, dont 166 implantées dans les régions côtières, 36 dans les régions montagneuses et 23 dans les régions sahariennes. L'exploitation de ces sites repose essentiellement sur «la mise à disposition de plans et d'importants moyens financiers, en vue de la réalisation des projets d'aménagement qui nécessitent d'associer, à l'avenir, les investisseurs», ont eu à faire savoir des responsables du secteur, à l'instar du directeur général du tourisme au ministère du Tourisme qui a déploré, en avril de l'année dernière, que 1 229 projets touristiques n'avaient pas encore démarré, faute de financement par les banques, signalant que des conventions avaient été signées avec 12 établissements bancaires publics, dont la majorité avait donné son aval pour le financement de 455 projets touristiques pour une valeur de 138 milliards de dinars. Notons qu'à la faveur de son escale à Chlef, et lors de sa visite au complexe de vacances de la commune de Sidi Abderrahmane et à l'hôtel Dar El-Ikram de la commune de Beni Haoua, Yacine Hammadi a appelé à la révision des prix d'hébergement et à améliorer les services hôteliers.
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Posté Le : 28/04/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salim BENALIA
Source : www.lexpressiondz.com