L'Etat appelé à agir rapidement et efficacement

Après la visite du Premier Ministre dans la wilaya de Ghardaïa, la vie a repris son cours normal et tout semble rentré dans l'ordre. Néanmoins, après quelques jours d'accalmie, les affrontements intercommunautaires ont repris et les efforts déployés par le gouvernement dans le but de mettre fin aux troubles par la sagesse semblent tombés à l'eau.Les affrontements entre les citoyens d'origine arabe et mozabite ont fait, selon des sources qui restent confirmer, au moins un mort. Des ateliers et des magasins ont été incendiés et les violences ont gagné d'autres lieux et quartiers de la wilaya. Il y avait également plusieurs blessés dans les rangs des forces de l'ordre. Devant ces brutalités, les magasins et les écoles ont de nouveau baissé rideaux et chaque partie montre du doigt accusateur son adversaire. Selon nos sources, ce ne sont pas des citoyens de Ghardaïa qui sont à l'origine de ces troubles à l'ordre public, mais des groupuscules issus des deux parties. Ces derniers auraient-ils interprété que la main tendue du gouvernement est un signe de faiblesse de l'Etat ' Si non comment expliquer que des minorités continuent d'empoisonner la vie de la majorité des citoyens et de tenir mobiliser les autorités et les forces de l'ordre ' Devant cette situation, l'Etat est appelé à intervenir plus efficacement afin de remettre chacun à sa place et d'assurer la sécurité des biens et des personnes. Dans l'une de nos précédentes éditions (Voir NR n° 4 827 du 4 janvier 2014), nous avons indiqué que l'Etat devait intervenir pour mettre de l'ordre dans cette région. Cet état de fait semble aujourd'hui urgent et plus que nécessaire afin de rétablir l'ordre et ce, en appliquant avec fermeté les lois de la République. Le gouvernement doit également revoir sa copie au niveau des responsables et des autorités locales qui, jusqu'ici, n'ont pas réussi à remettre les choses à leur place. Si un commis de l'Etat n'a pas pu assumer ses responsabilités, il est appelé à rendre le tablier. Dans le cas où cette procédure n'a pas eu lieu, l'Etat ne devrait pas attendre pour prendre ses responsabilités et désigner la personne qu'il faut à la place qu'il faut. Que ce soit à Ghardaïa où dans une autre région du pays, chaque responsable est tenu d'assurer la mission dont il est chargé pour assurer la sécurité des biens et des personnes et de veiller à l'ordre public. Il en est de même pour les citoyens qui doivent comprendre que si ils ont des droits, ils doivent également savoir qu'ils ont des devoirs à respecter. La sécurité et la sérénité des citoyens et du pays est une ligne rouge que personne ne devrait franchir. Jusqu'à quand, ce conflit qui n'a normalement pas de raison d'être, continuera de souiller l'image de la région et du pays ' Ces énergumènes n'ont pas besoin d'imam, des hommes de cultes ou de notables de la ville pour cesser de mettre en danger la sécurité et la sérénité du pays. Au diable Ferhat Meheni, Ali Belhadj et autres fondamentalistes qui n'arrêtent d'inciter à la violence et de souffler sur les flammes pour maintenir le désordre. On s'en moque de certaines informations qui disent que des «mains étrangères» seraient à l'origine dans ces affrontements et violences. L'urgence est de rétablir l'ordre et de présenter les auteurs des violences devant la justice pour répondre de leurs actes.