Algérie

L'état a débloqué 60 milliards de dinars



Quelque soixante milliards de dinars ont été débloqués par le gouvernement pour la prise en charge d'une partie du bâti de la médina d'Alger, dans le cadre du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la Casbah d'Alger, a affirmé Khalida Toumi, ministre de la Culture, samedi passé, au siège de la Fondation Casbah, lors de la présentation du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la Casbah d'Alger. La ministre a souligné qu'en raison des dangers que représentent les eaux de pluie qui constituent un drame pour la Casbah, on compte finaliser la semaine en cours une étude d'évaluation pour lancer les travaux sur les réseaux d'évacuation des eaux de pluie. Mme Toumi a, en outre, estimé que l'application du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la Casbah d'Alger, adopté par le gouvernement en février dernier, nécessite l'implication de la société civile. « Nous devons mettre la main dans la main et comprendre ce que chacun doit faire pour sauvegarder la Casbah », a-t-elle insisté, soulignant que la sauvegarde de cet ensemble urbain ne relève pas seulement de la responsabilité de l'Etat, mais aussi de la société civile. Par ailleurs, l'intervenante a précisé que les pouvoirs publics n'ont jamais voulu faire de mal à la Casbah. « Par le passé, nous n'avions pas les ressources humaines et les textes de lois », a-t-elle souligné, précisant qu'après « cinquante ans d'indépendance, les nostalgiques de l'Algérie française ont tout fait pour freiner la loi portant sauvegarde de la Casbah ». Dans le même contexte, elle a souligné que la sauvegarde de la médina passe d'abord, par la crédibilité et l'efficacité, précisant que contrairement à la loi 98-04, l'ordonnance de 65 ne permettait pas la classification de la Casbah en tant qu'ensemble urbain. La ministre, tout en expliquant que si une loi n'est pas suivie de textes, son application est impossible, elle a noté que c'est en 2005 que la Casbah a été érigée en secteur sauvegardé, alors que le plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la Casbah d'Alger a été mis en place en 2006, tandis que l'entrée en vigueur du plan en question s'est faite en 2007. Par ailleurs, Mme Toumi a fait savoir que le plan en question s'étend sur trois communes, à savoir la Casbah, Alger-Centre et Bab El-Oued. Sur le plan juridique, elle a fait savoir que le plan en question est régi par la loi 98-04 et les décrets de 2003 et 2005, relatifs au plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la Casbah. Notons qu'une équipe composée d'architectes, d'archéologues et de juristes est installée pour l'application dudit plan, alors que les procédures de nomination du directeur de l'Agence nationale des secteurs sauvegardés sont en cours.


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