L'étape "capitale" DERNIERS MEETINGS DE CAMPAGNE À ALGER

Comme des athlètes de demi-fond attendant les derniers 400 mètres de la course pour mettre le turbo, les partis abordent le dernier virage de la campagne électorale.
Les grands partis ont fait salle comble en investissant la capitale dans leur ultime quête à la recherche de voix épousant leurs thèses. Il aura fallu attendre les tous derniers jours pour que la campagne électorale s'emballe un peu et que les partis politiques en lice pour le scrutin du 29 novembre prochain sortent enfin de leur coquille et fassent preuve d'un peu plus d'imagination et de réalisme durant leur campagne..
Comme des coureurs de demi-fond guettant le dernier tour pour tenter de surprendre leurs adversaires, les formations en lice, que ce soit le FLN qui rêve de réaliser le même score qu'aux législatives, le RND qui a terminé second, le PT ou les partis se prévalant de la mouvance islamiste, tous misent beaucoup sur la troisième et dernière semaine de campagne pour rattraper leur retard et persuader les électeurs indécis à rejoindre leur camp. Certaines ont changé de stratégie, en tenant des discours plus terre à terre et surtout plus rassembleurs afin de réunir leurs troupes et les préparer pour le scrutin.
Après un périple marathon qui les a menés pratiquement à travers toutes les wilayas du pays, les chefs de partis ont choisi la capitale et les grandes salles de spectacle comme ultime étape pour essayer de faire pencher définitivement la balance en leur faveur.
Pour ce faire, ils n'ont pas hésité à faire appel aux grands moyens, en se produisant, notamment, aux cinémas l'Atlas, l'Algeria, le Paris, ou carrément à la salle Harcha, où ils ont tout inondé d'affiches à l'effigie du parti et de drapeaux aux couleurs nationales pour faire bonne impression.
L'heure est à l'unité pour ajouter un nouveau jalon dans la construction de la démocratie et la consolider, clament-ils à l'adresse des citoyens venus pour les écouter. Les petites formations, elles aussi, veulent faire entendre leur voix et espèrent tirer profit des dissensions et des querelles de leadership qui minent les grands partis pour attirer leurs militants.
A défaut de faire salle comble, elles se contentent souvent de leurs permanences et du travail de fourmi de leurs adhérents ou militants qui vont à la rencontre des citoyens quitte à faire du porte-à-porte. Une entreprise qui peut s'avérer très payante car il suffit parfois d'un mot gentil ou d'une parole réconfortante pour faire tilt et inciter les gens à aller voter. A Alger-Centre, des partis ont ouvert parfois jusqu'à trois permanences dans un seul quartier pour essayer de gagner cette ultime bataille d'Alger ô combien capitale pour eux.
Outre les affiches qu'ils ont collées partout, y compris sur les frontons des immeubles et des magasins, des candidats ont accaparé des quartiers entiers pour faire campagne. Pour tenter d'impressionner encore plus, ils ont investi même les places et les artères huppées où seules les listes du parti qu'ils représentent ont droit de cité. Une pratique pourtant interdite par la loi qui a précisé les endroits réservés à l'affichage des listes électorales.
Or, la plupart des tableaux d'affichage sont restés étrangement vides ou n'ont pas toujours trouvé acquéreur. C'est la raison pour laquelle des formations politiques ont fait main basse sur de nombreux tableaux pour afficher les listes de leurs candidats.
A croire que les commissions désignées à cet effet ne servent à rien et que les candidats agissent en toute impunité.