L'est de la capitale est de plus en plus enclavé

Une nouvelle stratégie doit être mise en place pour faciliter le déplacement des habitants.Les localités se trouvant à l'est de la capitale se retrouvent actuellement enclavées. Cette situation est due essentiellement au manque d'accès devant offrir aux automobilistes un éventail de choix pour rejoindre leurs lieux de résidence. Bien qu'ayant subi pour la plupart d'entre eux des travaux d'élargissement, il s'avère aujourd'hui que ces accès dédoublés restent insuffisants. «Il faut construire de nouvelles routes.
C'est impératif, sinon il faut s'attendre dans l'avenir à ce que toute cette région de l'est de la capitale soit congestionnée. Les prémices d'une telle situation sont déjà là. Il est demandé aujourd'hui de recourir à cette solution qui aura le mérite dans les années à venir de régler un tant soit peu le problème des embouteillages», confie un habitant de la région.
Signalons que l'est de la capitale était dans un passé récent une région semi-rurale qui comptait un nombre limité d'habitants. Les quelques maisons qui étaient éparses et clairsemées sont devenues en l'espace de quelques années seulement des localités tentaculaires.
Plusieurs nouvelles cités ont été construites, notamment à Réghaïa, Rouiba et Bordj El Bahri.
Cette dernière, pour ne citer que celle- là, a vu sa population passer du simple au double en l'espace d'une dizaine d'années seulement. La commune a accueilli des projets de réalisation de logements dans le cadre des formules AADL, LPP et social. Cependant, les infrastructures routières n'ont pas connu une progression significative.
La RN24 a été élargie sur plusieurs kilomètres, mais les nombreuses intersections font d'elle une route congestionnée à n'importe quel moment de la journée. S'ajoutent à cela les pannes récurrentes des feux tricolores. Le cw149 a été également élargi, mais les multiples ronds-points et intersections, ainsi que les ralentisseurs qui sont installés à tort et travers font de cette route initialement qualifiée d'express, une voie totalement congestionnée, où les embouteillages sont devenus le lot quotidien des automobilistes. Cet important axe routier a été élargi, mais les travaux se sont arrêtés à proximité d'un pont au lieudit Douar Benziane.
Les travaux devaient initialement atteindre les abords d'un château d'eau, sur une distance avoisinant les 800 m. Par ailleurs, le cw 119, qui relie la commune de Rouiba à celle de Réghaïa, est devenu au fil des années surchargé. Les automobilistes, qui doivent rejoindre l'une ou l'autre des communes, font face à une multitude de contraintes qui influent sur la fluidité de la circulation routière, particulièrement les ronds-points et les ralentisseurs.
Aussi les travaux de dédoublement, qui ont été lancés depuis quelques années, se sont arrêtés à quelques centaines de mètres de l'entrée de la ville de Aïn Taya. «Il a fallu continuer les travaux jusqu'au cimetière chrétien, car la route est aussi un accès pour l'hôpital. L'élargissement de la route jusqu'à cet endroit facilitera l'accès à cette structure hospitalière», suggère un habitant de la ville.
Outre ces voies qui sont d'une importance capitale pour la région, il y a une autre route qui est également très importante, en l'occurrence celle qui longe la zone industrielle entre Rouiba et Réghaïa. Des travaux ont été lancés, il y a plusieurs années, pour réaliser des jonctions entre cette voie express et la RN24. Cependant, le projet connaît des lenteurs déconcertantes, particulièrement au niveau d'un pont qui traverse la route de la zone industrielle.
Pourtant, il ne reste pas grand-chose pour parachever les travaux. Toutes ces contraintes font de cette partie de la capitale une région au bord de l'asphyxie, d'où la nécessité de mettre en ?uvre une nouvelle stratégie pour le déplacement des habitants.