Photo : M. hacène
Par A. Lemili
Le président de la Fédération algérienne de football a résumé, en somme, le programme du prochain mandat de celui qui aura le privilège de diriger l'institution pour les quatre années à venir. Dans la présentation de son bilan, il a, avec l'expérience indéniable acquise dans la gestion du football national accompagnée d'un zeste de roublardise, non seulement fait adouber sa gestion mais en a tiré la quintessence des lacunes les plus importantes et, ce faisant fourni, les moyens de corriger la trajectoire en tirant des enseignements de celle-ci même pour le prochain mandat. En affirmant une chose et/ou en commentant une étape de la gestion de la discipline tout au long de ces dernières années, Raouraoua a donc dit des choses vraies et donné les solutions aux questions qu'elles pouvaient susciter.
Ainsi, si le pays, voire son football est, depuis 2009, définitivement structuré eu égard à l'architecture technique, à l'image de la disponibilité de toutes les catégories jeunes, la formation des entraîneurs, celle des arbitres et de la qualité du corps arbitral, le développement de la médecine sportive, administrative cette fois-ci à l'image de la création des ligues pour l'ensemble des wilayas. Autant d'acquis avec le nouveau siège de la Fédération, de la réalisation d'un centre antidopage et donc autant de présence des pouvoirs publics destinée à porter à tour de bras un sport populaire qui, pourtant, ne le leur rend pas, en matière de performances, aussi bien sur le plan national avec une compétition, laquelle quoi qu'enfin organisée, stabilisée et plutôt bien réglementée qui n'arrive toujours pas à donner les fruits qui légitimement en sont attendus, et ensuite des sélections nationales qui sont bien loin des espoirs placés en elles et surtout des efforts financiers consentis par l'Etat pour en faire des représentantes dignes de ce nom. Le président de la fédération a tenu à rappeler tout cela. «Arrêtez de regarder l'EN, voyez plus bas. On a donné la chance à tous les coachs algériens, parfois même à l'encontre de mes propres intérêts. Chez les jeunes, on a fait quoi ' Les U-17, avec deux ans de préparation, des stages et de gros moyens comme jamais une EN n'en a disposé'n'ont même pas été capables de battre le Botswana. Idem pour les U-19 et les moyens colossaux dont ils disposaient et qui se font bombarder par une sélection de Palestine regroupée deux jours plus tôt'L'Algérie dispose de 40 000 juniors licenciés mais les entraîneurs algériens ont été incapables d'en trouver seulement 11 pour battre toute l'Afrique, il y a aussi 35 000 cadets sans pour autant décrocher un ticket pour la Coupe d'Afrique' », propos durs rapportés par un confrère, mais surtout vrais, du premier responsable de la fédération.
La messe semble avoir été dite et si la trajectoire n'est pas corrigée au cours du prochain mandat, il ne faudrait même pas espérer un quelconque miracle «'il n'y aura pas de miracle dans les 3 ou 4 prochaines années», a d'ailleurs martelé Raouraoua. En conclusion, d'une manière générale la discipline a évolué, ce qui est incontestable, notamment sur le plan organisationnel, et c'est sans doute le plus important, dans la mesure où les terrains de football et surtout les stades retrouvent un peu leur valeur et malgré l'omniprésence de la violence, autant souligner la qualité de l'arbitrage, le retour à l'attitude sportive chez les joueurs, sans doute en raison de la rigueur des instances sportives. Reste bien entendu que si elles existent dans les espaces géographiques essentiels, à savoir les grandes wilayas, les infrastructures sportives ont besoin d'être nettement renforcées sachant que la discipline ne pourrait être réellement boostée qu'à partir du profond pays. N'est ce pas d'ailleurs sur cette vérité vraie que se sont bâties des générations de grands footballeurs depuis l'avènement de l'indépendance nationale.
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Posté Le : 23/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A L
Source : www.latribune-online.com