L'essentiel de la semaine

- Samedi : Assia Djebar, pilier de la littérature algérienne, n'est plus. Le roi saoudien a droit à un deuil national, alors que le génie Djebar, elle, n'a droit à rien, même pas un mot de Bouteflika. Indigne, atterrant, dégoûtant, révoltant. Sinon, Benghebrit est d'humeur taquine et affirme que «l'Algérie donne une éducation qui permet à sa jeunesse de prétendre à un emploi durable». A Bamako, on prépare l'accord intermalien final qui fera briller Alger.- Dimanche : N'en déplaise à Sellal, Benghebrit n'en démord pas : «Pas de révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation.» Pourtant, les syndicats ne sont pas rassurés et la première grosse grogne depuis sa prise de fonctions se profile. Elle aura été valeureuse, malgré tout. Entre-temps, le RND et le FLN font pression sur le FFS pour avoir tous les éléments de la discussion avant l'heure. La démocratie, quand ça ne se pratique pas, ça s'oublie.- Lundi : Malgré la mobilisation d'In Salah, Sonatrach affirme qu'elle continuera à explorer les possibilités de développer le gaz de schiste. Même les soi-disant consignes de Bouteflika n'auront pas suffi. Ce dernier a d'ailleurs quelques mots pour Assia Djebar, deux jours après sa disparition et après son homologue français. Indépendance. Les Algériens sont très affairés à retrouver l'endroit où elle est née, quelque part, à Tipasa.- Mardi : Sans attendre, des habitants d'In Salah se mobilisent autour d'un des puits de gaz de schiste de la ville suite aux annonces du PDG de Sonatrach. Un exemple de mobilisation citoyenne pacifique. Entre-temps, Aïssa, imam national, annonce la création d'un observatoire de l'extrémisme religieux. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer. Et surprise, une récente étude montre que les femmes gagnent plus que les hommes en Algérie.- Mercredi : Bouteflika ne nous adresse toujours pas un mot, par contre il reçoit allègrement le Premier ministre malien, histoire de briller par la finesse de ses talents de médiateur. Personnalisation du pouvoir. Entre-temps, Necib, ministre des Ressources en eau, affirme que certains projets de modernisation des infrastructures seront différés en raison de la chute des cours du pétrole. Pourtant, c'est loin d'être un luxe dont on pourrait se passer.- Jeudi : Le corps d'Assia Djebar est ramené aujourd'hui en Algérie, pour être inhumée. La peine n'en est que plus vivace. Entre-temps, six groupes de l'Azawad ont confirmé leur présence à Alger pour l'ultime round des négociations intermaliennes. Force de la médiation. Sinon, Grine regrette que les chaînes privées fassent dans le «sensationnel». La régulation pourrait être une bonne solution à ce problème, parce que sans règles posées, pas d'impair !- 200 milliards de dollars, c'est la somme qu'atteignent les fonds des 440 Algériens ayant des comptes en Suisse impliqués dans l'affaire SwissLeaks.