L'essentiel de la semaine

-Samedi : 60 ans auparavant, des Algériens s'étaient révoltés contre l'oppression pour que l'Algérie indépendante vive. 60 ans plus tard, on en est encore à faire un événement de la présence du Président au cimetière El Alia pour rendre hommage aux chouhada. Et pour ceux qui l'ont raté, pas de panique, une exposition photo sur l'?uvre du «moudjahid Bouteflika» est organisée. Bonheur intense. Vrai bonheur, cette fois : Sétif est sacrée championne d'Afrique.-Dimanche : L'Algérie et la Tunisie pourraient remplacer le Maroc pour la CAF-2015, c'est ce qui se murmure du côté des instances du foot. L'exemple d'une intégration maghrébine fructueuse. Sinon, le premier drone africain verra le jour en 2016 à Alger. Même quand le pays se met au diapason, c'est dans le domaine militaire. Entre-temps, Fella Ababsa accuse le pouvoir de «clochardiser» les artistes dans une vidéo. Première nouvelle.-Lundi : L'opposition publie une feuille de route et invite le peuple algérien à «l'adhésion». Même rengaine chez le FLN qui «adhère» à la recherche du consensus national du FFS. Comme quoi pouvoir et opposition arrivent à trouver un terrain d'entente, souvent à nos dépens. Entre-temps, les Emirats proposent leur talent de médiateurs pour régler la crise entre l'Algérie et le Maroc. Saugrenu. Alger ne prend même pas la peine de répondre.-Mardi : «L'Algérie a les moyens nécessaires pour réussir son décollage industriel», c'est signé Bouchouareb, ministre de l'Industrie, dans une déclaration poussiéreuse sûrement empruntée à Boumediène. Il serait temps de mettre en ?uvre ce décollage, surtout que le prix du baril de pétrole continue sa lente chute, il se négocie à 85 dollars. Entre-temps, Bouteflika reçoit le nouvel ambassadeur d'Arabie Saoudite, mais n'a pas une minute pour s'adresser à nous.-Mercredi : Drame à Alger : le déraillement d'un train fait un mort et 70 blessés. Pourtant, on nous avait promis une modernisation de l'infrastructure, ce qui suppose des risques moindres. Entre-temps, Sellal mène une réunion sur le développement économique et social sous haute tension, il va bientôt falloir trouver une autre rente que l'or noir. Sinon, le HCA affirme fièrement que Yennayer deviendra, à partir de 2015, fête nationale. Trop tard, mais louable.-Jeudi : Bouchouareb n'arrête plus, cette fois c'est un niet qu'il oppose aux entreprises algériennes qui veulent investir à l'étranger. Prétexte ' «Il y a encore beaucoup à faire dans notre pays.» Au moins, il l'admet, mais rassure : «L'étranger, ça viendra avec le temps.» La rengaine du plus tard, un classique. Entre-temps, une rencontre entre le FFS et Ghoul se profile. Socialisme ou islamisme, qu'importe, pourvu que l'opportunisme l'emporte.