L'essentiel de la semaine

-Samedi : Air Algérie encore. L'agence de Réghaïa est victime d'un hold-up. A trop pratiquer des prix exorbitants, on frustre certains. Entre-temps, les Canadiens affirment n'avoir corrompu aucun haut responsable de la compagnie pour la construction du nouveau siège. Crédible. Après tout, le Foreign Office affirme que «l'Algérie est loin de toute pratique de corruption». Khelil et consorts seraient donc victimes d'erreurs judiciaires.-Dimanche : De Villiers, chef d'état-major des armées françaises, est en visite à Alger pour parler coopération et intervenir en Libye. Une mission vouée à l'échec dont Paris ne se lasse pas. Entre-temps, un projet de loi devrait permettre l'introduction de la visioconférence dans les cours algériennes. Sinon, des employés de la Poste se font licencier parce qu'ils veulent former un syndicat autonome. Moderniser la justice sans l'appliquer.-Lundi : Ghoul fait son show et affirme qu'«Air Algérie sera passée au crible» sans pour autant en «dénaturer l'image». Cette dernière peut difficilement être pire. Mais le ministre sera lui aussi passé au crible, puisqu'un journaliste algérien prévoit de sortir un livre sur sa vie et ses relations avec le pouvoir. Thriller en perspective. Entre-temps, un député islamiste affirme que les immigrés subsahariens constituent «un danger pour les Algériens».-Mardi : Panique générale ! «La chute du prix du baril de pétrole inquiète le gouvernement» et c'est Yousfi qui l'affirme. Qu'allons-nous devenir ' Les plans de relance industrielle sont un échec, la réforme agricole idem. Le gaz de schiste pourrait prendre du service plus tôt. Cependant, il reste encore de l'argent pour importer 400 000 tonnes de blé tendre. Entre-temps, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, met en garde contre la drogue du Maroc.-Mercredi : Benyounès promet d'être «intraitable» avec les commerçants qui n'assurent pas le service minimum pendant l'Aïd. Eternel langage de la menace. Entre-temps, on a droit à un Lamamra Show. Il affirme que «l'Algérie est à l'avant-garde de la lutte antiterroriste» et qu'elle est prête «à accueillir un dialogue inter-libyen». Le sens du dévouement héroïque comme seul Alger en a le secret. Mais il ne faudrait pas oublier le dialogue intermalien qui stagne.-Jeudi : L'armée est en état d'alerte à la frontière avec la Libye, craignant une incursion de groupes djihadistes façon In Amenas. La sécurité règne. Entre-temps, Sellal est engagé dans une tripartite aux allures de sommet : les travailleurs veulent des augmentations. Histoire sans fin du salariat algérien. Sinon, à Genève, le Maroc dénonce la «flagrante implication» d'Alger dans le dossier du Sahara occidental. Une autre histoire sans fin.