L'essentiel de la semaine

-Sur les pas de Mohammed VI Abdelaziz Bouteflika aurait demandé aux responsables des partis de l’Alliance présidentielle de lui faire des propositions en vue d’une prochaine révision de la Constitution, a révélé mardi le site TSA. Suivraient d’autres mesures tels la tenue d’élections législatives et municipales, voire présidentielle, anticipées, ou le retour des islamistes dans le jeu politique, y compris ceux de l’ex'FIS ou de l’ex'AIS, ou une minoration du rôle de l’armée et des services de renseignements.

-Bras de fer avec les maires Ils devaient être plus de 600 maires à déposer collectivement leur démission hier, mais devant ce front, le ministère de l’Intérieur s’est dépêché d’annoncer que le projet de loi sur la révision du code communal serait réétudié pour «renforcer les prérogatives des élus locaux et des P/APC». Mercredi, 244 amendements au projet ont ainsi été déposés par les députés. Le Forum des maires, à l’origine du mouvement, attend des preuves concrètes. -L’Algérie a du mal à acheter la paix sociale… Médecins résidents, employés de la Caisse de mutualité agricole, fonctionnaires de la justice, intendants de l’éducation, étudiants… Ils étaient encore nombreux cette semaine à faire grève, manifester ou à tenir des sit-in à Alger, Tizi Ouzou, Souk Ahras, Miliana… Mercredi, un jeune chômeur se tue à Hassi Messaoud en se pendant. Samedi, un autre chômeur tente de s’immoler par le feu près d’Aokas, à Béjaïa. -Liberté conditionnelle pour cheb Mami Elle lui avait été refusée en novembre 2010, mais cette fois, la liberté conditionnelle lui sera accordée : cheb Mami, incarcéré depuis le 3 juillet 2009 et condamné à 5 ans de prison pour tentative d’avortement forcé sur son ex-compagne, devrait être libéré le 23 mars, à mi-peine. Le juge d’application des peines estime que la star du raï a donné «des justificatifs limitant le risque de récidive». -L’Algérie ambiguë sur la question libyenne Si la Ligue arabe a invité, samedi dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies à imposer une zone d’exclusion aérienne en Libye, l’Algérie et la Syrie ne seraient pas en faveur d’une telle mesure. Enfin, pas officiellement. Pour rappel, Youcef Yousfi a déclaré récemment que l’Algérie maintenait ses investissements dans les hydrocarbures au pays d’El Gueddafi. Pendant ce temps, les réfugiés – plus de 3800 depuis le 24 février – continuent d’affluer aux postes frontaliers du Sud-Ouest algérien.

-… mais pas sur les armes L’Algérie est le 8e acheteur d’armes au monde sur la période 2006'2010 et le 1er acheteur du continent africain, selon le rapport de l’Institut international de recherche de Stockholm pour la paix (Sipri) publié lundi. Sur cette période, l’Algérie a acheté 3% des armes conventionnelles vendues dans le monde, à égalité avec les Etats'Unis et l’Australie. Notre premier fournisseur : la Russie.